Les fleurs du mâle
24 septembre 2015Chloé et sa compagne prennent plaisir à faire découvrir des poèmes aux passants. Les harmonies de Baudelaire happent un élégant jeune homme, qui, au passage, va succomber au charme des deux délicieuses lectrices. De poésie en séduction, un trio sensuel et littéraire se constitue, et les échanges de mots cèdent la place au mélange des corps…
Jouir de la foule est un art, écrivait Baudelaire et, pour cela, quoi de plus concret que de lire des passages de l’auteur des Fleurs du Mal en pleine rue, au milieu des badauds circonspects ? Rares étaient ceux qui s’arrêtaient et prêtaient réellement attention à la magie des textes du poète, mais les mots étaient pour Chloé et moi un rempart face aux maux, à cette timidité maladive dont je tentais de m’extirper.
Mon amie, beaucoup plus extravertie que moi (qui suis une fille frêle qui ne cesse de se cacher derrière sa prestance, jusque dans nos ébats sexuels), m’avait quelque peu poussé à cette lecture de rue. À force, j’y prenais un plaisir croissant. Pas au point de jouir, mais avec le temps, qui sait ! Ce jour-là, un mardi, un beau jeune homme s’est figé devant nous, s’imprégnant des mots qui sortaient de ma bouche. Son regard posé sur moi me faisait perdre mes moyens. Chloé, toujours protectrice, et visiblement attirée par le physique de notre auditeur, a proposé de poursuivre la lecture à notre domicile, idée à laquelle Claude, c’était son prénom, a très vite adhéré.
Une fois dans l’appartement, pas de petit verre, de discussion bien lissée. Ma Chloé est tout de suite passée aux choses sérieuses. Mon amie et moi, même si nous formions un couple, étions très libres sexuellement. Contrairement à moi qui n’avais connu qu’un seul homme, Chloé m’aimait sans pour autant avoir d’aversion pour le sexe masculin. Lorsque l’envie lui prenait, je me pliais de bonne grâce à ses désirs hétérosexuels. La voir jouir sous les assauts d’un corps d’homme m’excitait même si, jusqu’à présent, j’avais toujours refusé d’y participer, préférant me caresser en profitant du spectacle. Pourtant, cette fois-ci, j’ai senti dès le départ que la rencontre allait prendre une tout autre tournure. Comme Claude et Chloé me l’avaient demandé, j’ai poursuivi la lecture, néanmoins un peu à court de souffle au fur et à mesure que l’atmosphère de la pièce se faisait de plus en plus bouillante.
Les mains de Claude s’étaient frayé un chemin sur les courbes divines de ma Chloé. À chaque fois, j’éprouvais un léger sentiment de frustration, de jalousie même en voyant ainsi son corps réagir à des caresses qui n’étaient pas les miennes… Pourtant, avec Claude, c’était différent ! Je ressentais un vrai moment de partage, une osmose corporelle et auditive à mesure que les harmonies baudelairiennes emplissaient la pièce d’une douce mélodie. Claude, lui, semblait subjugué par ce jeu érotico-littéraire et, moi-même, je sentais poindre l’excitation au plus profond de mon bas-ventre.
À ce moment, Chloé s’est retournée pour me fixer de ses yeux de chat. “Ce qu’il y a d’ennuyeux dans l’amour, c’est que c’est un crime où l’on ne peut pas se passer d’un complice”, s’est exclamée ma princesse, qui connaît l’opus de Baudelaire, Mon Cœur mis a nu, sur le bout de ses longs doigts, si agiles lorsqu’ils me fouillent. Cette fois-ci, je savais qu’il me serait difficile de rester loin des débats de cet ébat.
Le souffle de plus en plus prononcé de Claude, à mesure qu’il découvrait la somptueuse anatomie de ma chérie, ponctuait le texte du poète d’un vent d’érotisme, en parfaite adéquation avec les phrases qui s’échappaient d’entre mes lèvres, humides en haut comme en bas ! Au fond de mon être, je désirais Claude, pour combler Chloé qui rêvait de découvrir sa fleur dans les bras d’un mâle, mais également parce que mon envie se faisait irrésistible. C’était d’ailleurs la première fois que je ressentais un tel désir pour un homme, ces drôles d’êtres dont généralement le corps et les manières de faire me rebutaient. Puis est venu enfin l’intense moment où Chloé, tout en me fixant, a enlevé avec aisance et légèreté les quelques habits qui couvraient encore les parties intimes de sa proie masculine.
J’ai donc posé l’ouvrage de Baudelaire et marqué une pause dans ma lecture afin de rejoindre les deux amants sur notre lit. En tenue d’Ève, Chloé s’activait déjà ardemment sur la verge de Claude qu’elle faisait disparaître au fond de sa bouche. “Il n’est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu’il n’espère”, comme l’expliquait le poète et, dans ce domaine, mon amoureuse regorgeait de subtilités. Tel un félin, je me suis approchée à pas de velours afin de m’immiscer entre les cuisses ouvertes de MA Chloé.
La chatte de ma chérie était trempée, cela faisait en effet quelques semaines qu’elle n’avait pas été en contact avec un corps masculin. J’ai tendrement embrassé l’intérieur de ses cuisses avant de remonter vers le fruit défendu. Ma langue vorace s’est insinuée entre ses lèvres intimes, alors que mes yeux fixaient les mouvements de va-et-vient qu’offrait la bouche de mon amour autour de la belle queue de Claude. Notre poétique trio corporel aurait certainement inspiré la prose de Baudelaire ! Tout en suçant avec gourmandise le pieu qui lui était offert, Chloé m’incitait à me faire toujours plus coquine. “Enfonce bien ta langue en moi ma puce, mange ma mouille. Tu as vu comme j’aime sucer une belle queue ! J’espère que toi aussi, tu vas goûter à ce divin plaisir. Aujourd’hui, je veux te voir pomper un homme !” Le message était on ne peut plus clair et reçu cinq sur cinq.
Je savais que, cette fois-ci, j’allais être fouillée de l’intérieur par un sexe masculin, chose qui ne m’était arrivée qu’une seule fois dans mon existence. Et pourtant, là, en compagnie de la femme que j’aimais, je me sentais prête à franchir le cap ! Positionnée en levrette, Chloé s’est tournée vers moi et a prononcé cette phrase magique que je ne suis pas près d’oublier : “Écarte bien ma chatte, je veux que tu regardes mon intérieur de fond en comble avant que je n’accueille sa queue !” J’ai obéi, fouillant de mes doigts et de ma langue cette vulve qui n’avait plus de secrets pour moi. Claude a bien vite pris ma place pour se glisser derrière Chloé. Lorsque son sexe raide s’est enfoncé en ma chérie, elle s’est cambrée tout en écartant son petit cul, sa langue fouillant ma propre bouche. “Alors, tu aimes ça ?”, lui ai-je susurré à l’oreille. “C’est si bon de me faire prendre pendant que tu me regardes, mais bientôt, nous allons inverser les rôles”, m’a-t-elle répondu, les yeux brillants de plaisir.
Je maintenais les cuisses de Chloé bien écartées afin de profiter pleinement du spectacle de cette queue qui voyageait au fond de sa chatte.
Ma chérie avait plongé plusieurs doigts en moi, récoltant ma mouille avant de la fourrer dans sa bouche. Lorsque Chloé m’a demandé de prendre entre mes lèvres le sexe de Claude tout enduit du jus de ma princesse, pour une fois, l’envie a été plus forte que la crainte. Intimidée et, il faut le dire, un peu gauche face à cette tige de chair, j’ai déposé des petits baisers sur le gland. Le spectacle ne devait pas être au goût de Chloé qui m’a saisi la tête et m’a demandé d’ouvrir grand la bouche pour avaler la queue de Claude. L’homme était doux, tendre et attentionné à mon égard, ce qui m’a mise en confiance pour la première pipe de ma jeune histoire hétérosexuelle. Mais Chloé ne comptait pas limiter mon initiation à de simples caresses buccales. Ma fleur désirait me voir geindre, plier, hurler sous les coups de boutoir d’un sexe mâle.
Afin de faire grimper encore d’un cran mon degré d’excitation (pourtant déjà bien avancé !),ma compagne est allée chercher notre vibro magique, un petit bijou apte à me faire décoller en quelques secondes seulement. Chloé scrutait les moindres mouvements de cette queue qui, désormais, frôlait mes lèvres afin de s’enduire de ma propre mouille. Les vibrations du sextoy me conduisaient déjà au bord de l’orgasme et, sans même m’en rendre compte, j’ai lâché un “Baise-moi, baise-moi fort !” qui a laissé ma partenaire sans voix. Enfin, Claude s’est enfoncé en moi et, avant même qu’il ne débute ses va-et-vient entre mes parois trempées, un orgasme d’une violence inouïe m’a submergée de bonheur. Mon corps tout entier tremblait, je sentais les larmes me venir aux yeux tandis que ce sexe d’homme coulissait entre mes cuisses baignées de jus. “Mais qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’infini de la jouissance”, raillait Baudelaire dans Le Spleen de Paris et, fidèle à ses idées, à ce moment précis, je me rangeais plus que jamais de son côté. Tout à mon plaisir, je fermais les yeux et abandonnais mon corps à cet amant d’un soir. Follement excitée par mon comportement de chienne en chaleur, Chloé se trémoussait comme un ver.
Quelques instants plus tard, ma chérie venait se placer au-dessus de mon visage, m’offrant ainsi son délicieux mets à déguster alors que Claude poursuivait son voyage intérieur en moi.La chatte de Chloé, coulant sur ma bouche, étouffait mes cris de plaisir. Dans cette position, notre trio ne formait plus qu’un seul et unique corps en parfaite osmose. Nos ébats dégageaient une forte odeur de sexe qui avait envahi toute la pièce. J’ai joui une seconde fois avant que Chloé n’offre à nouveau sa croupe cambrée aux assauts de Claude. Nous étions, ma chérie et moi, positionnées en 69, ce qui me donnait l’opportunité de laper la queue de notre partenaire à chaque fois qu’il ressortait du vagin de ma Chloé. Nous avons ainsi poursuivi notre trio tout au long de la nuit, nous câlinant par moments avant que l’envie de sexe ne se fasse encore sentir. Cette nouveauté, ce membre masculin qui, pour la première fois, prenait possession de nos intimités et déversait son jus sur nos corps, nous faisait perdre la tête. Oui, comme disait le poète, “La vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit.” Depuis cette rencontre, il n’est pas rare que ma chérie et moi profitions de nos séances de lecture de rue pour repérer un homme dont le charme ne nous laisse pas insensible et le ramener à la maison pour des soirées de luxure ô combien jouissives.
Photos Roy Stuart :