Le cul(te) des fesses

Les tendances du postérieur

Cet attrait pour les fesses remonte à l’Antiquité. Les artistes n’hésitaient pas à immortaliser, sous tous les angles, la muse de l’Amour et de la Beauté. Il existe une multitude de Vénus callipyges, mettant en scène Aphrodite, soulevant son péplos pour se mirer dans l’eau. Au passage, elle en profite pour admirer ses fesses (par ailleurs petites et parfaitement rebondies) par dessus l’épaule.

Au fil des siècles, le postérieur est dissimulé, notamment au Moyen-Âge, où la sexualité est totalement diabolisée. Cela dit, les rondeurs sont à la mode. On aime les femmes voluptueuses, généreuses, bien en chair, quitte à user de petites techniques pour accentuer ses courbes.

Au cours du 20ème siècle, la garçonne des années folles privilégie une silhouette plus fine et se garde de mettre en avant toute volupté corporelle. La tendance se poursuit dans les années 60. On préfère mettre en avant des jambes sveltes grâce aux minijupes et microshorts.

À partir des années 80, on retrouve une once d’espoir pour le popotin. L’aérobic en vogue à cette époque permet de sculpter son corps. On veut un fessier étroit, ferme et à la fois rebondi. D’autant plus que les tenues visent à mettre en valeur cet atout charme : les strings prennent s’échancrent de sorte à  sublimer le derrière. Dans les années 90, le culte de la minceur s’impose progressivement. Les corps se veulent filiformes et les fesses passent complètement à la trappe…

Ce n’est qu’au 21ème que la vapeur se renverse. Les célébrités du moment affichent des courbes et vantent leurs cambrures vertigineuses. Le fessier revient en force ! On célèbre sa croupe de différentes manières : en musique avec la chanteuse du groupe , ou encore, , qui vantent leurs formes plantureuses. Par la danse, comme avec les chanteuses Jennifer Lopez, Beyonce ou , qui ne manquent pas de mettre en avant leurs généreux popotins. En 2014, Kim Kardashian dévoile les clichés pour le magazine , mettant son cultissime fessier à l’honneur.

Les fesses pour fantasme

La tendance, on l’a bien compris, est aux chutes de reins sidérantes et aux fessiers généreux. Mais au-delà de l’aspect esthétique, quel est le pouvoir envoutant des popotins ?

Selon un article sur , l’obsession liée aux fesses est très archaïque. Elle réveillerait notre instinct animal. À l’heure où l’Homme n’avait pas encore conscience qu’il pouvait se redresser, il s’accouplait à quatre pattes. Comme le font encore les animaux. Ils exposent leur derrière en période de parade amoureuse. Et, selon la psychanalyse, alors que tout nous pousse à nous différencier de notre nature sauvage, les fesses nous y ramènent fatalement. Comme on dit : chassez le naturel, il revient au galop !

Véritable arme de séduction, on se sert des fesses comme pour appâter nos proies. Et… nombreuses sont les techniques : déhanchés lascifs (twerk, lap dance ou booty shake excellents pour secouer son derrière), le jeans qui rehausse ou la robe parfaitement taillée, accentuant la cambrure, pour que la chute de reins soit aussi vertigineuse que les chutes du Niagara. Autant de techniques qui suscitent le désir.

Qu’elles soient rehaussées par une guêpière, ou offertes dans un string, elles symbolisent, selon le sexologue , la tentation de la soumission : »Tout le jeu, entre le voile et le dévoilement de cette partie de soi, sous-entend qu’on accepte de montrer sa fragilité« , « Par ailleurs, pour les hommes, les fesses des femmes activent un fort sentiment de domination, et augmentent  leur virilité« .

On peut, nous aussi répondre par un » OUI !!! » à la mythique question posée par Brigitte Bardot « tu les aimes mes fesses ? « .

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