Sex care : la tendance anglo-saxonne bientôt en France ?

La rédaction 30 octobre 2018

Le « sex care », ce concept anglo-saxon qui veut nous faire « prendre soin » de notre sexe et sexualité.

Aux États-Unis, le fait de posséder plusieurs sex-toys design sans « phtalates » (composés chimiques aux effets nocifs pour la fertilité, le développement du fœtus et du nouveau-né), du lubrifiant bio et de l’ pour le pubis a un nom : le « sex care ».

Cette pratique consiste littéralement à “prendre soin de sa sexualité et de son sexe”. Inspiré du très tendance « self care », le « sex care » ressemble surtout à un business en pleine expansion dont les femmes sont les principales consommatrices.

Beauté, plaisir, même combat

Interrogées par , les fondatrices de la marque « , affirment que leurs sex-toys “ressemblent à des outils de beauté” car ils permettent “de se connecter à soi-même et de prendre soin de son corps… Exactement comme un produit de beauté dont ils ne sont pas si éloignés.

Les enseignes américaines « populaires » comme CVS ou Target (équivalents de Franprix et Monoprix) .

C’est disent-ils « pour éviter de gêner certains clients« , que ces enseignes ont agencé « sex-toys et lubrifiants » sur un étalage nommé « bien-être sexuel » niché dans un rayon plus vaste de « planification familiale ». De quoi créer confusions et discriminations chez certaines communautés :

« Je suis un homme gay. Le sexe que je pratique est, par définition, non reproductif « , a expliqué Jamie Lawson, un anthropologue spécialisé dans le sexe et la sexualité à l’université de Bristol, . Il a expliqué que l’achat de préservatifs et de lubrifiant dans cette section lui rappelait de se sentir « exclu de l’expérience sexuelle familiale » et « gêné d’une manière inconnue aux hétérosexuels ».

Des codes différents en France ?

En France, le phénomène est encore timide. Aucun institut ne propose ces “, on ne trouve pas encore de kit de “” (manucure du vagin) au rayon gels douche.

Le sex care est un concept typiquement anglo-saxon centré sur l’individu, qui trouve écho dans une société où le sexe est extrêmement codifié, notamment par les règles du dating qu’on ne connaît pas en France.

La sociologue Janine Mossuz-Lavau explique cette exception française par le fait que “la majorité des Françaises qui utilisent des sex-toys le font dans un cadre relationnel, c’est donc un accessoire de couple plus que de célibataire. »

S’il  dédramatise une sexualité féminine toujours « en proie à de trop nombreux tabous », le « sex care » peut également ajouter de nouvelles injonctions loin d’être bienvenues…

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Qu’on le veuille ou non, il faut admettre qu’en une décennie à peine le smartphone est bien devenu « l’élément central et incontournable » de notre quotidien. Et selon une récente étude les Français, de 18 à 34 ans, ne sont que peu disposés à s’en éloigner.

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