Satyre sur le gland
24 juin 2020Jean-Sebastien de Saint-Cloud nous raconte son histoire de sexe bouillante avec Sylviane, sa soumise et Alexandre, son ami…
Grand admirateur du divin marquis de Sade, d’histoire de sexe et de la formidable Pauline Réage, j’ai toujours eu des fantasmes… osés. Mais je n’ai jamais ressenti le besoin de les assouvir – lectures et masturbations me suffisaient. Le démon de la cinquantaine a changé la donne. Rêves érotiques chaque nuit, érections incontrôlables lors de dîners en ville, voire à mon cabinet médical, pensées libidineuses permanentes… Il fallut se rendre à l’évidence : je devais passer à l’action, sans quoi, mon désir surpuissant perturberait mon existence.
En tant que respectable docteur de Province, je me devais d’être prudent. Impossible, par exemple, de me rendre dans quelques clubs libertins. Ni même de trousser une jeune demoiselle rencontrée en ligne. Par ailleurs, l’idée de tromper mon épouse, Sylviane, me déplaisait. Après vingt-cinq ans de mariage, je l’aime toujours tendrement. Mieux encore : je la désire, et mes orgasmes surviennent toujours en pensant à elle, son doux visage se substituant aux créatures que j’imagine dans de scabreuses situations.
J’allai donc trouver mon bon ami, le sémillant Alexandre. Un peu plus jeune que moi, également docteur, il n’avait jamais pris femme mais possédait de très nombreuses maîtresses. J’étais libertin d’esprit, il l’était de corps. C’est donc sans réticence qu’il accepta mon projet : séduire Sylviane et la faire sienne, tandis que j’observerais la scène depuis une curieuse petite fenêtre, percée dans la chambre d’amis de notre maison et donnant sur la pièce où j’ai installé mon cabinet.
Pendant trois semaines, je ne touchais pas Sylviane, prétextant une grande lassitude dûe à mon travail. Je sentis sa frustration et même, sa colère. Son regard bleu s’assombrissait sous sa frange blonde à chaque refus. Elle était mûre. Je conviai donc Alexandre un après-midi. J’avais moi-même pris congé et Sylviane était au cabinet pour gérer ma comptabilité. J’élude ici volontairement leur conversation, ennuyeuse pour le lecteur, pour passer aux faits : Alexandre, plus séducteur que jamais et franchement attirant avec son allure sportive et décontractée, avait fait fondre Sylviane de ses douces paroles. Quand il s’assit sur le bureau, la dominant de sa haute stature, je vis les joues de ma moitié s’embraser. Le baiser fut d’une sensualité extrême. Sylviane, après cet instant d’égarement, se mit à balbutier. Mais Alexandre l’enleva dans ses bras puissants, pour la déposer sur la table d’examen. Caché derrière le rideau de la petite fenêtre, j’étais tel un satyre observant chaque mouvement…
Mon ami commença par dévêtir Sylviane, qui peinait à reprendre son souffle et murmurait des « Arrête ! On ne peut pas ! » peu convaincus. Mais déjà, Alexandre déboutonnait son propre pantalon, laissant jaillir un engin d’une longueur admirable. Ma femme n’essaya alors plus de le retenir, et ouvrit la bouche pour lui laisser le passage. Mon ami monta sur le marchepied, ce qui lui permit d’être à la hauteur adéquate. Je vis alors la bête épaisse disparaître dans le gosier de ma chère et tendre, dont les prunelles brillaient comme deux tisons.
Cette formidable fellation obligea Alexandre à se cambrer, yeux fermés et soupirs aux lèvres. Sylviane, métamorphosée, l’avalait si fort que son chignon blond laissait échapper des mèches folles. Elle risqua même un index fébrile du côté du trou de son amant, déclenchant un râle puissant. Mon ami non plus ne se contrôlait plus. Sylviane fut à nouveau enlevée dans les airs et allongée en travers de la table, cul relevé, sexe écarté. Mais là n’était pas la cible du gourgandin qui, de ses doigts, préleva la cyprine pour l’étaler sur l’œil de ma femme. Je sentis mon sexe prendre du volume, ce qui me contraignit à le sortir, moi aussi. Sylviane feulait, réclamant son dû, mais Alexandre pris tout son temps pour cajoler l’entrée, élargir le passage, se faufiler dans le tunnel avec ses doigts. Puis vint la délivrance : une première saillie, chemise relevée et mains plaquées contre le cul enfin conquis. Mon épouse braillait, réclamant l’intégralité de la bête en elle, et ses insanités ne faisaient qu’exciter davantage le taureau en rut. Je n’en pouvais plus. J’éjaculai sans pouvoir quitter des yeux l’énorme mandrin qui perforait ma femme. Je ne pu ensuite qu’observer, résigné, la fin des ébats. Des cris bestiaux emplirent la pièce, jusqu’à ce que l’encens fume dans l’antre de Sylviane, entraînant chez elle la jouissance – j’entends encore résonner son cri déchirant.
Après un “au revoir” aussi rapide qu’honteux, je vis ma Sylviane s’assoir à mon bureau et pleurer à chaudes larmes. Si elle ne m’a encore rien confessé, elle est à présent plus tendre que jamais. J’apprécie nos ébats mais me réserve la possibilité de rappeler Alexandre, en espérant que la diablesse, assoiffée de sexe, refera surface.