Droits des LGBT, quel bilan pour la France ?

James-Nicolas de Sade 18 mai 2020

Le 17 mai est établie comme étant la journée de lutte contre les LGBTIphobies. Une étude vient de sortir et le constat ne serait pas forcément très positif…

Hier, 17 mai, avait lieu la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Avec le temps, elle est devenue la journée de lutte contre les LBGTIphobies (Lesbiennes, Bisexuel(le)s, Gays, Transgenre, Intersexes et plus.)  Le date du 17 mai a été choisi en hommage à la décision de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le 17 mai 1990, qui classe l’homosexualité comme orientation sexuelle et non plus comme maladie mentale. L’Association internationale lesbienne et gay (ILGA) sort comme chaque année son bilan des droits des personnes LGBT dans le monde, et il n’est pas reluisant…

Quelle situation en France ?

Alors que la France a longtemps fait partie du peloton de tête et après des avancées légales majeures (mariage pour tous, inscription de la transphobie dans le code pénal, introduction par la loi du changement d’état civil pour les personnes trans, etc.) ces dernières années semblent avoir été marquées par un ralentissement voire un recul de la volonté politique des dirigeant(e)s.

La France continue sa chute dans le comparatif. Elle avait déjà chuté de la 6ème (73%) à la 9ème place (63%)  l’année dernière et elle sort désormais du top 10 des pays les plus favorables. La France se retrouve à la 13ème place avec un « score » de 56%.  La vague d’agressions anti-LGBT est déjà un premier facteur de problèmes. Les injures et agressions homophobes ou transphobes auraient connu une forte augmentation de près de 36% au cours de l’année 2019 en France selon ministère de l’Intérieur.

Viennent ensuite les différents blocages qui surviennent dans les débats sur la loi bioéthique expliquent en partie cette régression. Ce projet de loi est en discussion depuis juillet 2019 et toujours pas de nouvelles concernant l’ouverture de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) aux couples de femmes, ainsi que les femmes transgenres. La GPA (Gestation pour Autrui) n’est quant à elle pas au programme, ce qui fait perdre encore des points à la France. Les débats sont de toute façon mis en pause pour des raisons évidentes…

Les droits des LGBTI en net recul

Globalement, l’association affirme que les drois des personnes LGBT sont en recul partout dans le monde. Dans près de 70 pays, l’homosexualité et/ou la transidentité sont toujours pénalisées. Dans dix de ces pays, le fait d’être homosexuel est même passible de la peine de mort. Dans d’autres cas, ces personnes peuvent faire l’objet de harcèlement et d’arrestations arbitraires. Au niveau européen, la délégation européenne de l’ILGA alerte également. Dix-sept pays ne reconnaissent aucunes formes d’interstron.ru entre deux personnes du même sexe et 6 d’entre eux interdisent l’homosexualité.

Dans le classement, le trio de tête est composé du Luxembourg,  la Belgique et Malte, cette dernière avec près de 90% de son système favorable au LBGTI. Cela va faire 4 années de suite que Malte se retrouve en tête du classement. Entre autres choses, le pays a introduit le mariage pour tous et, selon de nombreux militants LGBT, des lois presque parfaites contre les crimes de haine. Et Malte est également le seul État en Europe à interdire les thérapies de conversion. En bas du classement en bas du classement en revanche, on retrouve  l’Arménie, la Turquie et l’Azerbaijan, avec un système favorable à seulement 2,33% des personnes LGBTI, un écart énorme. Les efforts à fournir semblent encore importants avant de pouvoir éliminer définitivement les discriminations.

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