La scrotoplastie

On savait les hommes de plus en plus sensibles au chant des sirènes de l’esthétique. Effectivement, il est devenu commun de se raser sous les bras ou de « rafraîchir » un maillot un peu trop fourni. Mais ils sont également de plus en plus nombreux à sauter le pas de la chirurgie esthétique. Premier sujet qui inquiète : mon pénis est-il assez conséquent et puis-je l’augmenter ? Cependant, une deuxième interrogation pointe son nez de plus en plus régulièrement : pourquoi mes testicules sont-ils si bas ?

« Les bonbons qui font des bonds »

Le scrotum, également appelé « bourses », est une sorte de sac qui contient notamment les testicules. Avec l’âge, ce dernier se distend et les testicules se trouvent de plus en plus bas. Cette réalité anatomique génère parfois des sensations inconfortables. Ainsi, la pratique du sport ou le coït peuvent pâtir du fait de la douleur induite par le mouvement de balancier des bourses qui viennent taper sur les cuisses du sujet ou sur l’anatomie de la partenaire. D’autres ressentent également une gêne à cause du bruit que produit ce claquement lors des rapports sexuels. Il arrive aussi qu’une compagne mal avisée fasse une simple remarque sur ce détail visuel pour que le sujet en prenne conscience et développe soudain une forme de complexe, bien souvent silencieux.

On coupe tout ce qui dépasse

Après une consultation auprès du médecin généraliste, une intervention sera éventuellement envisagée pour remédier au « problème », si vrai problème il y a. Le chirurgien plastique recommandé par le praticien va évaluer le besoin du patient et, le cas échéant, proposer de procéder à un lifting du scrotum. Au cours de l’opération en elle-même, l’excédent de peau va être enlevé pour permettre au patient de récupérer du confort et de le réconcilier avec son corps. Il s’agit d’une opération chirurgicale légère qui ne dure pas plus de deux heures, voire moins, certaines cliniques vont même jusqu’à parler d’une durée de trente minutes. Elle se déroule sous péridurale ou sous anesthésie générale, suivant l’état général du patient et ses préférences.

Après l’opération

Le patient peut retourner travailler quatre à cinq jours après l’intervention et il faut patienter un peu plus encore pour reprendre une activité sexuelle, environ trois semaines. Si l’opération est un succès, la sensation de gêne disparaît et ni l’érection, ni la fertilité ne sont menacées. Les spécialistes préviennent tout de même que si le muscle crémaster devait être touché, la fertilité pourrait être mise en difficulté. En effet, ce muscle entoure les testicules et les fait monter ou les descendre pour en réguler la température (et assure ainsi la fertilité). L’aspect esthétique du scrotum redevient plus dynamique et les cicatrices, bien que permanentes sont quasiment invisibles au bout de quelques semaines. Enfin, comme toutes les opérations esthétiques non reconstructrices (ou presque), cette intervention n’est pas remboursée par la sécurité sociale. Il convient donc de bien cibler son chirurgien avec le médecin généraliste.