Une « assurance viol » pour couvrir les avortements

Le gouverneur républicain du Texas a signé mardi une mesure qui restreindra la couverture d’assurance pour les avortements. Et ce même en cas de viol, d’inceste ou de malformations du fœtus. Si les texanes tiennent à ce que leur interruption volontaire de grossesse soit prise en charge, elles devront désormais souscrire à un plan complémentaire, qui a été baptisé « assurance viol » par les opposants démocrates.

« Les femmes ne prévoient pas d’être violées. Les parents ne prévoient pas que leurs enfants soient victimes d’inceste » a déclaré le représentant démocrate Chris Turner qui s’est opposé au projet de loi. « Demander à une femme ou à un parent de prévoir quelque chose comme ça et d’acheter une assurance complémentaire pour couvrir cette horrible possibilité n’est pas seulement ridicule, c’est cruel » s’indigne Turner.

Fichier les personnes qui ont avorté

« Nous avons signé une nouvelle loi pour s’assurer qu’aucun Texan n’est tenu de payer une procédure qui met fin à la vie d’un enfant à naître » s’est réjoui Greg Abbott, gouverneur du Texas.

New law signed to ensure no Texan is required to pay for a procedure that ends the life of an unborn child.

— Gov. Greg Abbott ()

Cette loi s’ajoute à la longue liste des textes visant à limiter l’avortement au Texas. CNN révèle qu’une autre mesure relative à la HB 214, a été également signée le 15 août. Elle oblige les cliniques à signaler les « avortements à complication ». Les médecins seront tenus de révéler l’identité de leurs patients aux autorités . « Une certaine façon de fichier les personnes ayant avorté » rapporte , alors que le tabou autour de l’avortement perdure aux Etats-Unis.

Des dispositions qu’Abbott justifie par « l’importance absolue » de préserver « la santé et la sécurité des femmes » grâce à « des données les plus précises » possibles.

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