Halte aux infections urinaires
21 avril 2015L’infection urinaire est une « colonisation » des urines par des bactéries. Elle entraîne des signes infectieux urinaires bien désagréables. Mais, si ce phénomène fréquent peut empoisonner la vie, il se traite très bien par antibiotiques. Il suffit de consulter.
On rassemble sous le terme « d’infection urinaire » les infections qui touchent une ou plusieurs parties du système urinaire. La première est aussi la plus courante : la cystite est une inflammation de la vessie. Les bactéries remontent l’urètre et prolifèrent au sein de cette dernière. Du fait de l’anatomie des femmes (urètre plus court que chez l’homme), il s’agit de celle qui les concerne le plus. Une première crise survient classiquement après le premier rapport sexuel. On parle alors de « cystite de la lune de miel ». Ensuite, au cours de la vie, la cystite frappe principalement autour de la grossesse et de la ménopause qui constituent de grands bouleversements hormonaux. Plus globalement, il est admis qu’une femme est surtout touchée par ce problème au plus fort de la vie sexuelle : entre 20 et 50 ans.
L’autre infection urinaire courante est l’urétrite. C’est la forme la plus rencontrée chez l’homme. Cette infection provoque une inflammation douloureuse de l’urètre avec une sensation de brûlure au moment d’uriner. Comme chacun sait, ce conduit permet d’évacuer l’urine chez la femme et le sperme chez l’homme.
Attention à vos reins !
Plus ennuyeux, on parle de pyélonéphrite quand les bactéries remontent jusqu’aux reins et provoquent une infection sévère. Cela arrive parfois après des cystites à répétition mal soignées et s’accompagne généralement d’une fièvre assez forte, autour de 40°. La plupart du temps ces infections proviennent des intestins : le germe le plus fréquemment en cause est le Escherichia coli. En raison de la proximité du méat urinaire et de l’anus chez les femmes, elles sont plus souvent touchées par ce problème. De plus, leur urètre est large et il s’ouvre pendant les rapports sexuels.
Guérir
Il existe des traitements antibiotiques très efficaces pour combattre toutes les infections urinaires. Dès les premiers symptômes, il faut consulter rapidement pour contrer l’attaque aussitôt que possible. Pour la cystite, on parle d’une antibiothérapie « minute » qui agit très vite (d’où son nom) et soulage bientôt la patiente. Cela permet de ne pas faire durer le traitement antibiotique trop longtemps. Pour une pyélonéphrite, il faudra être plus vigilant avec des examens des urines un mois plus tard, surtout chez la femme enceinte. À part cela, il suffit de suivre les recommandations habituelles : soigneusement se laver les mains et changer de sous-vêtements régulièrement. Il convient aussi de souvent laver les serviettes de bain et de ne pas en échanger avec son partenaire, sans quoi on risque de se contaminer l’un l’autre !
Prévenir
Il existe quelques règles très simples pour éviter l’infection urinaire, surtout pour les femmes les plus coutumières du phénomène. Buvez au moins un litre d’eau par jour et accordez un soin particulier à votre hygiène locale sans pour autant vous « sur-laver », ni vous « décaper » (pas de produits agressifs !). Urinez après chaque rapport et ne vous essuyez pas d’arrière en avant après être allée à la selle. Par ailleurs, le jus de canneberge est reconnu pour aider à lutter contre les infections urinaires et les bains chauds (pas trop longs) soulagent en cas de crise. Enfin, il faut éviter la constipation qui favorise ce genre de problèmes et ne pas utiliser de tampons vaginaux trop volumineux qui compresseraient l’urètre.