Comment les backrooms se réinventent en 2025 ?

Rania 29 mars 2025

Les backrooms, lieu de rencontre emblématique des LGBTQ+ dans les années 80 reconnait aujourd’hui un bouleversement !

Les années 1980 ont vu éclore les premières backrooms, et avec elles, l’avénement de la libération sexuelle, ainsi que des foyers de transmission du VIH. Mais sont-elles toujours d’actualité ? Il semblerait bien. Une étude réalisée en 1993 montrait que 27 % des interrogés fréquentaient des saunas et backrooms pour rencontrer des partenaires. 

Aujourd’hui, les droits LGBTQ+ ont largement évolués et la backroom s’est même…digitalisée ! Zoom sur l’évolution de ce lieu si iconique de la culture queer et techno !

Une évolution vers des espaces plus safe

Les backrooms des années 80 étaient souvent des espaces mal entretenus, ce qui pouvait entraîner des problèmes d’hygiène. L’absence de protection et les problèmes autour du consentement créaient une atmosphère peu sure. Un guide parisien de l’époque décrit la backroom du club « Le Manhattan » comme des « caves bouillonnantes comme un chaudron d’enfer ».

Aujourd’hui, ces lieux ont évolué pour devenir plus accueillants. Des soirées lesbiennes ou queer, comme celles du collectif monts et merveilles, réinventent les backrooms en créant des ambiances chaleureuses, avec une lumière tamisée et des environnements sécurisés adaptés aux attentes des femmes et des personnes trans.

Les événements modernes insistent sur des règles de consentement, avec des affichages explicites et l’appel à des équipes de sécurité pour veiller au bien-être des participants.

Des événements sexpositifs comme Pornceptual ou Lecken à Berlin célèbrent une sexualité inclusive et sécurisée. Ces soirées intègrent des backrooms où les participants peuvent explorer leurs désirs dans un environnement safe.

À Paris, la discoslut, organisée par le collectif Bragi Pufferfish, combine la musique disco et techno avec une « love station« , autre terme pour désigner les backrooms.

Cette transformation montre que les backrooms ne sont plus seulement des lieux de sexe anonyme. Elles sont devenues des espaces d’exploration consciente et consensuelle des désirs. Mais malgré de meilleures conditions dans ces espaces, il décline légèrement des tendances, au profit du numérique !

Un léger déclin avec l’essor des applis de rencontres

Les backrooms ont connu un essor fulgurant entre les années 1970 et 1980, notamment dans des villes comme New York, San Francisco, Paris et Berlin, où elles servaient de refuge pour la communauté LGBTQ+.

Ces espaces offraient un abri sûr, à une époque où l’homosexualité était généralement stigmatisée voire criminalisée.

Aujourd’hui, la sécurité et le consentement sont des préoccupations majeures, et l’essor des applications de rencontre comme Grindr, Feeld ou Tinder incite certains membres de la communauté à privilégier l’exploration sexuelle en ligne plutôt qu’en club ou soirée techno.

Selon une étude Statista, 2024, près de 40 % des couples de même sexe en France se sont rencontrés via Internet ou des applications de rencontre.

Si ces espaces restent centraux dans des villes comme Berlin, l’essor des applications de rencontre a entraîné un déclin de leur popularité, privilégiant des interactions numériques. Cette évolution soulève la question de savoir si les backrooms trouveront leur place dans un monde de plus en plus digitalisé, redéfinissant ainsi les contours de la rencontre et de l’intimité. Avec l’évolution de l’intelligence artificielle et de la réalité virtuelle, peut être même que les backrooms s’inviteront directement dans nos chambres !

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