L’hystérectomie simplifiée

Antoine 23 avril 2015

L’hystérectomie est une intervention pratiquée sur environ 70 000 femmes par an en France. En premier lieu, on cherche un traitement non-chirurgical.

L’hystérectomie est une intervention fréquente pratiquée sur environ 70 000 femmes par an en France. Elle consiste à retirer tout ou une partie de l’utérus. En premier lieu, on cherche un traitement non-chirurgical, mais si l’opération ne peut être évitée, il existe plusieurs façons de procéder.

Les techniques traditionnelles

L’ouverture abdominale ou « laparotomie », reste la voie chirurgicale la plus souvent utilisée (39 %), suivie par les voies vaginales (38 %), puis cœlio-vaginales (11 %) et cœlioscopique pure (10 %). La laparotomie permet un accès facile aux différentes zones anatomiques, mais avec une hospitalisation de cinq à sept jours et un mois de convalescence. L’avantage principal de la voie vaginale est de ne pas créer de cicatrices, mais elle est plus compliquée par l’étroitesse de l’accès et n’offre pas une vision complète de la cavité abdominale.

Pour la cœlioscopie, on ne pratique que de petits orifices dans l’abdomen qui permettent de retirer l’utérus par le vagin. Avec la cœlioscopie, le chirurgien a un bon champ de vision, mais peut être limité dans ses gestes car l’accès à certaines parties anatomiques risque de se révéler délicat. La patiente reste hospitalisée deux à trois jours, mais les douleurs sont plus modérées. Il faut compter deux à trois semaines de convalescence.

La cœlioscopie robotisée

Tout récemment, l’apparition de la chirurgie robotique assistée par ordinateur a permis d’élargir la palette de choix disponibles pour les chirurgiens et les patients. Les gestes opératoires sont les mêmes que pour la cœlioscopie traditionnelle, mais les instruments sont portés et manipulés par les bras articulés d’un robot. Ces derniers sont reliés à une console derrière laquelle est assis le chirurgien, le visage collé sur l’écran et le champ opératoire est retransmis en trois dimensions.

On obtient ainsi une meilleure visibilité du champ opératoire grâce à son agrandissement sur écran et la vision tridimensionnelle. La miniaturisation des instruments permet des gestes opératoires micro-invasifs d’une plus grande précision et les saignements sont moins importants. Enfin, le chirurgien peut intervenir sur des zones difficilement accessibles avec une autre technique.

Un prompt rétablissement (ma non troppo !)

Grâce à cette technique, les suites opératoires sont plus simples, les douleurs post-opératoires moins intenses. Elles nécessitent peu de produits morphiniques. La durée d’hospitalisation est plus courte (un à deux jours) et la convalescence moins longue : rarement plus de quinze jours. Il est tout de même recommandé d’attendre un mois après l’opération pour reprendre des bains ou une activité sexuelle et on patientera deux à trois mois pour la reprise du sport en cas d’hystérectomie abdominale.

Qu’on se rassure : l’hystérectomie ne modifie pas la possibilité ni la qualité des rapports sexuels. Certaines patientes imputent une prise de poids ou une dépression à l’intervention, mais il n’y a aucune raison médicale pour que cela se produise.

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