Pourquoi suis-je à ce point obsédée par le sexe ?

La rédaction 23 janvier 2023

« Je suis une véritable obsédée du sexe, et le mot n’est pas trop fort. En fait, je suis surtout totalement accro au plaisir que je me donne en remplissant mon vagin de toutes sortes de manières. C’est comme ça depuis que j’ai perdu ma virginité, à l’âge de 16 ans. Je suis mouillée presque en permanence. En fait, je ne suis pas difficile car, à partir du moment où j’ai quelque chose dans le ventre, c’est l’explosion garantie ! Je me fais jouir plusieurs fois par jour. C’est indispensable pour moi, sinon je suis sur les nerfs. J’aime me faire prendre par un homme, mais je me débrouille le plus souvent toute seule. Plus c’est farfelu, et plus je jouis. Ma dernière fantaisie consiste à m’enfoncer un cachet d’aspirine effervescent dans le vagin. Au début, ça me chatouille, puis c’est comme si on me léchait de l’intérieur. C’est terrible ! Je me tords de plaisir à chaque fois. Mon sexe déborde de bulles et finit par dégouliner d’un jus pétillant. C’est à hurler ! Par rapport à ces petites manies, je vous remercie de répondre aux questions que je me pose. Je n’ai jamais ressenti de gêne après, mais y a-t-il des risques à utiliser ces cachets ? Même si je prends beaucoup de plaisir, est-il normal d’être toujours excitée ? Cela présente-t-il un danger pour mon vagin d’être rempli sans cesse ? Physiquement, je me sens bien, mais mentalement, je suis consciente que je suis en train de devenir de plus en plus esclave de mon sexe. C’est lui qui me dirige, alors que ça devrait être le contraire. Malgré tout le plaisir que j’éprouve avec ces pratiques, je doute un peu de ma « normalité ».

PS : merci pour votre revue qui décoince sans être vulgaire ! »

Une haute fréquence des rapports ne présente pas de risques

Le vagin est un organe creux et élastique. Le fait de le remplir ne présente en soi aucun danger particulier pour l’organe lui-même, à condition toutefois que l’objet utilisé ne puisse être responsable de lésions physiques ou chimiques. Par ailleurs, il est tout à fait impossible d’établir une norme relative au nombre « normal » de relations sexuelles. Certains couples, dans une période particulière comme la classique lune de miel, peuvent avoir pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, une activité sexuelle extrêmement intense, et plusieurs rapports quotidiens.

Ce qui finit par gêner l’homme ou la femme, c’est une irritation mécanique de la muqueuse sexuelle qui devient trop sensible ou douloureuse. Si irritation il y a, elle oblige à réduire la fréquence des rapports pendant deux ou trois jours. En revanche, ne plus donner d’importance ou, à l’opposé, laisser une trop grande place à l’activité sexuelle, rend la vie difficile. Toute l’énergie est canalisée vers cet objectif, et il n’y en a alors plus suffisamment pour les autres centres d’intérêt que peuvent être le travail, la famille, les amis, les histoires sentimentales, les études, et que sais-je encore…

Le plaisir du partage et non le plaisir esclave

En ce qui vous concerne, deux remarques s’imposent. La première est plus médicale que psychologique. L’utilisation de médicaments effervescents, outre les sensations inhabituelles (et certainement intéressantes, à en croire votre expérience) qu’elle vous procure, ne doit pas vous faire oublier que les médicaments, même ceux qui paraissent inoffensifs comme l’aspirine, sont en réalité des produits chimiques. Ils sont nullement prévus pour votre muqueuse vaginale. Or, cette dernière est très importante pour le bon état du vagin lui-même. Il peut donc devenir dangereux de répéter cette expérience et d’utiliser n’importe quoi.

La seconde remarque se situe davantage sur le plan psychique. Il serait préférable, pour votre équilibre général et sexuel, que vous ne deveniez pas « esclave » de votre sexe. L’idéal serait que vous restiez sexuellement sensible, sans pour autant devenir dépendante. D’autant que, la vie sexuelle d’une jeune femme adulte ne correspond pas uniquement à chercher du plaisir, si intense soit-il, mais également à établir des relations de complicité avec un partenaire, dans un contexte global de partage de sentiments et de moments non obligatoirement sexuels.

À la longue, le fait de préférer la masturbation aux relations sexuelles est signe de problèmes personnels affectifs et relationnels, qu’il vaut mieux essayer de résoudre rapidement.

A lire aussi :

Masturbation féminine : sortir de l’addiction 

Vous avez dit masturbation féminine ? 

Comment rencontrer quelqu’un ? 


Réagir à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

interstron.ru