J’ai des fantasmes érotique avec ma mère. Suis-je normal ?

« Bonjour, j’ai un fantasme : faire l’amour à ma maman. Quand je la vois, j’ai envie de la baiser. Suis-je normale ? (J’ai 18 ans). » Héliane.

J’ai des fantasmes érotique avec ma mère. Suis-je normal ? Notre sexologue répond :

Vous n’êtes pas la seule à vous poser ce genre de question, je peux vous l’assurer. En effet, il arrive parfois que l’imagination érotique sorte des sentiers battus et qu’elle provoque la survenue de fantasmes un peu inhabituels, par rapport à ceux de la population générale. Dans ce cas, l’individu concerné, qu’il soit homme ou femme, s’inquiète toujours de la normalité de ses désirs. C’est d’ailleurs exactement le sens de la question que vous posez dans votre lettre. Or, la réponse à votre interrogation est plus subtile qu’il n’y paraît et passe par un petit exercice de vocabulaire. En effet, dans le langage courant le fait de parler d’une personne en disant qu’elle n’est pas normale sous-entend qu’elle est plus ou moins dérangée, ou même carrément perturbée.

En réalité, l’adjectif normal renvoie à la notion de normes, c’est à dire qu’il fait référence à des notions de valeurs moyennes dans une population donnée. En France, par exemple, on peut dire que qu’il est normal pour une femme adulte de mesurer entre 1,60 m et 1,72 m et qu’une taille inférieure à 1,60 m ou supérieure à 1,72 n’est pas normal. Pour autant, on ne pensera pas qu’une femme plus petite ou plus grande que la taille moyenne doit s’inquiéter d’être anormale. Il en est de même pour les fantasmes érotiques. Les plus « normaux », au sens de leur fréquence, sont ceux qui concernent un pourcentage important d’individus. Ces fantasmes-là ne sont pas meilleurs que d’autres, ils sont, tout simplement, plus répandus. Les autres fantasmes, quel que soit leur contenu, ne concernent qu’une partie restreinte de la population féminine ou masculine, ce qui les différencie de la moyenne. Ce qu’il vous faut comprendre avant tout, c’est que les fantasmes prennent source dans la capacité de chacun à inventer des scénarios érotiques et qu’il n’est pas possible de contraindre son imagination à aller dans telle ou telle direction. Il faut donc accepter ce qui relève de nos désirs secrets, même si parfois nous sommes étonnés de ce qui a pu germer spontanément dans notre esprit.

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