Comment pratiquer le BDSM en toute sécurité ?

Gwendoline Casamata 24 octobre 2024

La pratique du BDSM s’est aujourd’hui largement démocratisée. Mal expérimentée, cette pratique peut comporter des risques. Il faut donc s’en prémunir.

Comment pratiquer le BDSM en toute sécurité ?

La pratique sexuelle du BDSM, (Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme et Masochisme) implique dans son usage une relation de pouvoir entre les partenaires. Considérée par beaucoup, comme sulfureux voir transgressif, la pratique de ce flirt avec l’interdit gagne en popularité et tend à se démocratiser. L’étude Belge Fifty Shades of Belgian Gray de 2017 pour le Journal of Sexual Medicine confirme cette tendance en indiquant que 46.8% des répondants ont pratiqué au moins une fois une activité de type BDSM et 22% fantasment dessus.

Aujourd’hui sortie des donjons BDSM, la pratique est largement représentée dans les médias. Mais cette représentation transformée et fantasmée peut entrainer certaines confusions et créer des conduites liées au BDSM non sécurisées voire dangereuses. Mais comment s’adonner au BDSM en toute sécurité ? (Vous pouvez aussi aller sur )

S’informer sur la pratique BDSM

Pour une pratique sécure, il faut avant tout rester dans le consentement, le respect et la sécurité. Pour Emma, créatrice de vêtements parisienne de 31 ans et adepte du BDSM depuis plusieurs années, il est nécessaire de s’informer avant d’envisager toute pratique. « Les sources d’informations disponibles sur le sujet sont aujourd’hui nombreuses. On peut se renseigner auprès d’un professionnel dédié, un conseiller dans un love-store, dans les médias ou lire un livre sur le sujet » explique-t-elle. Des soirées d’initiation au BDSM sont même organisées dans des clubs dédiés pour les personnes désireuses de découvrir, d’en apprendre plus, voire d’exercer.

Avant d’envisager la pratique, il faut être conscient des risques. Certaines pratiques BDSM peuvent comporter des impacts physiques, comme les marques, les contusions ou des blessures plus graves dans des cas plus extrêmes. Pour limiter les imprévus, il est primordial d’utiliser des outils appropriés et en bon état. Pour le matériel à utiliser, Emma, au profil parfois Domina, parfois soumise, conseille de privilégier le cuir pour les attaches. « C’est beaucoup plus sexy et moins dangereux dans la pratique pour le partenaire attaché » conseille-t-elle.

Favoriser la communication dans la pratique du BDSM

Dans l’exercice, la communication est le mot d’ordre et des limites claires doivent nécessairement être établies en amont. Il est courant d’établir des mots de sécurité (safewords) lors de la pratique. Ces mots permettent de mettre fin à une séance ou de l’ajuster en fonction de l’envie des partenaires. Le consentement, règle d’or du BDSM, doit être clair, libre et réversible à tout moment. Emma est de cet avis : « Une fessée c’est bon mais pas quand on dit non ! Au lit on parle beaucoup et on a des règles définies pour éviter tout imprévu ». Avant toutes séance, les partenaires doivent veiller à ce que chacun soit dans un bon état physique et mental.

Pratiqué intelligemment le BDSM peut même renforcer certaines relations. Emma en est convaincue « ça sauverait plus d’un couple d’essayer ». Ces pratiques exigent une communication claire et un consentement explicite. En l’exerçant, les pratiquants tendent à être plus ouverts et honnêtes avec leurs partenaires.

 


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