Y-a-t-il un risque de contamination en cas de partage d’un sextoy ?
25 avril 2025Virginie s’inquiète pour la santé de son enfant après s’être introduit un godemichet, déjà utilisé par sa copine dans le vagin. Notre sexologue lui répond !
J’ai 37 ans et je suis enceinte de six mois. C’est mon premier enfant. Récemment, lors d’une soirée entre amies, alors qu’on parlait de sexe, l’une des filles a commencé à nous montrer . On s’est dit pour rigoler qu’on allait en essayer, comme ça… Seulement, je suis passée la dernière, du coup, je me suis introduit le sextoy (un godemichet) dont mes copines venaient de se servir. J’avoue qu’avec l’excitation, je ne pensais plus du tout à mon état. J’aimerais savoir s’il y avait des risques pour mon bébé. J’angoisse et je n’ose pas raconter tout ça à ma gynéco. Et si une d’entre elles avait ses règles à ce moment-là ? Ou une infection ? Bref, je me pose des tas de questions.
Notre sexologue répond :
Même s’ils existent, il y a très peu de risques que vous ayez contracté une maladie en utilisant ce sextoy, même après que vos amies s’en sont elles-mêmes servi. Il faudrait en effet un malheureux concours de circonstances pour que l’une d’elles ait été porteuse d’une infection et qu’elle vous l’ait transmise de cette façon. Déjà, on peut imaginer que le nombre de participantes n’était pas si élevé que cela, ce qui réduit les probabilités que l’une d’elles ait une IST (infection sexuellement transmissible). Par ailleurs, en cas de malchance, le risque de transmission au foetus serait plus grave s’il s’agissait d’un tout début de grossesse ou si vous étiez très proche du terme. À six mois de grossesse, le foetus est plus gros, donc plus résistant, et le col n’a pas de raison d’être ouvert, ce qui met le bébé à l’abri à l’intérieur de l’utérus. Je me doute qu’il serait un peu gênant de raconter votre soirée entre copines à votre gynécologue, aussi je pense que le mieux pour vous, dans le but d’être tranquillisée, consiste à vous adresser directement à un centre de dépistage anonyme et gratuit pour leur demander de vous faire un prélèvement vaginal. Il reste tout de même un point supplémentaire à vérifier également, c’est celui de la transmission du VIH (virus du sida). Pour cela, il faudra faire une prise de sang en même temps que le prélèvement vaginal.
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