Une passion pour le bondage
12 juin 2019Véronique, 41 ans, Paris.
Oliver faisait partie de ces hommes vifs d’esprit et d’une rigueur implacable, que tout le monde respecte avec une forme d’admiration et de jalousie mêlée. Il savait être à l’écoute de son équipe quand celle-ci avait besoin de lui, autoritaire quand la situation l’exigeait et apportait toujours une note d’humour lorsqu’il y avait des tensions au sein de ses troupes. Travailler sous les ordres de quelqu’un de cette trempe, si droit et si fiable, était un vrai plaisir au quotidien. C’est lui qui m’avait tout appris sur le fonctionnement de la base de données médicales que nous exploitions pour le compte de différents groupes pharmaceutiques. Il avait été d’une patience et d’un professionnalisme exemplaire avec moi, et au fil du temps je le voyais comme une sorte de mentor, de père spirituel bienveillant.
C’est pour ça que le jour où il m’a révélé, à la pause déjeuner, les coulisses de ses hobbies, j’en ai presque renversé ma tasse de café. Il a attendu que mes collègues sortent au bistrot d’en face, comme chaque vendredi midi, et m’a fait un signe discret de la main pour que je vienne regarder l’écran de son ordinateur. La photo d’une jeune fille – la vingtaine tout au plus – qui posait à quatre pattes sur un fauteuil en cuir était affichée en grand écran sur une de ses fenêtres. Elle avait le dos cambré, un collier et une laisse autour du cou, et son cul, qui pointait fièrement vers le ciel, était couronné d’une bougie dont la cire inondait ses formes rondes.
« Toi qui fais de la photo, comment tu trouves mon éclairage ? Je ne suis pas trop sous exposé ? » m’a-t-il demandé de façon tout à fait naturelle.
J’ai posé ma tasse sur son bureau, ai avalé la gorgée de café qui stagnait dans ma bouche et ai cligné plusieurs fois des yeux pour m’assurer que je ne rêvais pas.
Je savais qu’Oliver était dans la photographie – il ramenait parfois son appareil photo au bureau, et nous avions déjà eu de nombreux débats passionnés à ce sujet – mais je l’avais toujours imaginé dans la prise de vue d’animaux sauvages ou de paysages. J’étais à des kilomètres d’imaginer qu’il passait son temps à mitrailler des jeunettes peu farouches dans son studio photo ! « Euh… Je ne sais pas, il faudrait que vous… Euh… Tu… – je n’ai jamais réussi à vraiment le tutoyer depuis toutes ces années malgré ses encouragements – m’en montres d’autres pour que je me fasse une idée. »
Oliver a fait défiler sur son écran les différents clichés qu’il avait sur son disque dur externe : des jeunes filles, toutes âgées de 20 à 30 ans, prenaient des poses osées devant son objectif. L’une d’entre elle a particulièrement attiré mon regard, celle d’une jeune fille aux cheveux longs intégralement nue. Ses yeux étaient bandés, et elle était entravée par une corde de bondage qui lui liait les mains derrière la nuque.
« Qu’est ce qu’elle doit ressentir, à votre… Ton avis ? » ai-je osé lui souffler.
« Je ne sais pas, m’a-t-il répondu, pour savoir, il faut essayer. » J’ai souri, intriguée. Il s’est retourné vers moi et m’a inspectée de haut en bas. « Passe à mon studio, demain soir à 19 heures. Personne ne sera au courant au bureau, je te le promets. » Ma bouche est restée muette, et ma jambe s’est mise à trembler nerveusement. J’ai repris ma tasse de café pour me donner un semblant de contenance, j’ai fait quelques pas en arrière en direction de mon bureau et j’ai accepté sa proposition dans un souffle à peine audible.
Le lendemain, j’ai sonné à sa porte à 19 heures précises. Son studio photo occupait l’intégralité du petit salon de l’appartement qu’il détenait dans l’est de Paris. Il avait une autre maison près de Neuilly, mais avait dédié cette résidence secondaire à sa passion. Je me suis déshabillée lentement dans la chambre qui lui servait de cabine de change et d’armoire à costumes, puis je suis sortie en petite culotte et soutien-gorge d’un pas timide. Ma tête est devenue rouge à l’instant même où nos regards se sont croisés. Il m’a contemplée, un sourire aux coins des lèvres, et m’a demandé de prendre place au milieu de sa toile blanche pour qu’il puisse régler ses lumières.
« Tu sais Véro, m’a-t-il dit entre deux clics sur son appareil, si tu veux que je passe des cordes autour de ton corps, magnifique soit dit en passant, il faudrait que tu sois nue. Intégralement, j’entends. »
Je me suis agenouillée et ai retiré mes sous-vêtements pendant qu’il déroulait, dans un coin de la pièce, deux longues cordes de lin beige. À cette simple vue, mon sexe a commencé à s’humidifier. « Mince, pas là, pas maintenant, pas avec ton boss », ai-je pensé en mon for intérieur. Il s’est approché de moi et a fait glisser les longues tiges rugueuses et souples autour de mes hanches frêles. « Surtout, si ça ne va pas ou si les liens sont trop serrés, n’hésite pas à me le dire ! » Il passait délicatement les cordes les unes en dessous des autres, caressant au passage mes seins qui pointaient ostensiblement, et frôlait, par intermittence, mon sexe offert. Une fois intégralement ligotée, les poignets tirés vers l’arrière, et le dos cambré par un lien qui allait de ma nuque à mes jambes, il m’a doucement déplacée sur son canapé en cuir – le même que celui de la jeune fille – et m’a embrassée sur le front. « Ça va aller… », m’a-t-il chuchoté à l’oreille avant de s’éloigner.
Mon cœur battait à tout rompre, et tout d’un coup, une bouffée d’angoisse m’a envahie. J’avais peur qu’il profite de moi, peur de cette situation que je ne maîtrisais plus, peur de me sentir ainsi vulnérable et impuissante. J’ai fermé les yeux et ai entendu le cliquetis de son appareil photo. « Cambre-toi plus, Véro. Voilà. Et maintenant, ma puce, regarde-moi. » J’ai ouvert les yeux dans sa direction. Le large miroir, qui était derrière lui, me renvoyait l’image d’une belle femme dont les cordes sublimaient les lignes et offraient un rempart pudique mais terriblement sexy. D’un coup, toute mon appréhension s’est envolée, et je me suis juste sentie belle, incroyablement belle.
Une idée est venue germer dans mon esprit. Une idée concernant mon mari, le bondage, le photographe… J’avais envie qu’Oliver me prenne, j’avais envie que mon mari soit attaché, j’avais envie qu’il me voie avec un autre, impuissant mais désireux de participer. J’ai effacé rapidement l’image de ma tête mais me suis promis d’en toucher deux mots, juste deux mots, à Oliver… Qui sait ?
(Photo à la une : Getty Images)
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