Le Comité donne son feu vert

La décision était très attendue par les associations mais aussi par Emmanuel Macron. « Le fait que la PMA ne soit pas ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules est une discrimination intolérable » avait t-il ainsi déclaré sur Tweeter lors de la campagne présidentielle.

Saisi en 2013 sur la question, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu mardi un avis favorable à l’ouverture de la procréation médicalement assisté (PMA) pour les femmes célibataires et les lesbiennes. « Le Comité a décidé dans sa majorité l’ouverture à ces « demandes sociétales », c’est-à-dire non médicales, de recours à l’assistance médicale à la procréation », a indiqué le professeur Jean-François Delfraissy, président du Comité d’éthique. Aujourd’hui, seuls les couples hétérosexuels qui souffrent d’infertilité ou qui risquent de transmettre une maladie grave à l’enfant, ont accès à la PMA.

Jean-François Delfraissy a toutefois prévenu que cet avis « ne fera sûrement pas l’unanimité et va déclencher des anticorps de part et d’autre ». Le Comité d’éthique a relancé un débat qui avait fait beaucoup de vagues à l’époque de l’adoption du mariage pour tous.

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Les mères porteuses, c’est non

Le CCNE reste cependant opposé à la gestation pour autrui (GPA). « Il n’y a pas de GPÄ éthique » a rapporté le professeur Frédérique Kuttenn. Le recours aux mères porteuses avait fait déjà l’objet d’un rejet de la part du CCNE qui évoque les » violences juridiques, économiques, sanitaires et psychiques » qui s’exercent sur les femmes recrutées comme gestatrices et sur les enfants nés via GPA. Cette demande émane de couples homosexuels qui veulent avoir recours à des mères porteuses.