Poupées sexuelles : jusqu’où le fantasme peut-il aller ?
28 mars 2019Dans la capitale Suisse, une maison close de Love Dolls propose un modèle pour le moins dérangeant…
C’est à Berne, en Suisse, qu’un salon érotique entièrement dédié aux Loves Dolls s’est fait remarquer. À côté de toutes les poupées sexy aux formes généreuses, l’une d’entre elles fait tâche…
Une poupée à l’allure enfantine
La petite poupée prénommée Lolita ne mesure qu’un mètre de haut, contre le mètre 65 d’une poupée « normale ». Elle porte un diadème dans les cheveux et un déshabillé rose. Non vous ne rêvez pas, cette poupée au prénom pas si anodin ressemble bel et bien à une enfant. C’est pour la modique somme de 60 francs, soit environ 55€ que des adultes peuvent s’offrir une demie-heure en intimité avec elle. Glauque ou pas ?
Incitation ou simple fantasme ?
Cette Lolita en plastique pourrait-elle favoriser la pédophilie en incitant certains à se découvrir des penchants pour les enfants ?
Selon Christine Bussat, fondatrice de l’association Marche Blanche qui lutte contre la pédophilie « offrir une pareille poupée tend à dire qu’avoir des préférences sexuelles pour les enfants est normal ». Se pourrait-il pour autant que ces poupées mettent en danger de vrais enfants ?
Des chercheurs de l’Australian Institute of Criminology (AIC) ont déclaré dans un rapport que ce genre de poupées enfantines « pourraient désensibiliser l’utilisateur des torts que pourraient causer des agressions sexuelles sur des enfants, étant donné que ces poupées ne donnent aucun retour émotionnel ». Selon eux, il faut considérer les utilisateurs de telles poupées comment potentiellement dangereux. C’est pour cette raison qu’en Australie, s’amuser avec ces poupées est assimilé à une utilisation de matériel pédopornographique.
Dans certains pays comme l’Angleterre, il est interdit d’importer des sex dolls « enfant ». Mais leur possession n’est pas encore interdite. En France pour l’instant la question ne s’est pas encore posée…
Une forme de thérapie ?
Certains thérapeutes et psychologues ont suggéré que les pédophiles aient accès à des poupées sexuelles ressemblant à des enfants en guise de thérapie. Selon eux, ça les empêcheraient de s’en prendre à de vrais enfants.
(Photo à la une : X Dolls)
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