Les antidépresseurs perturberaient la libido des oiseaux

Claire Dasilva 14 août 2018

Des chercheurs ont découvert des résidus d’antidépresseurs dans les eaux rejetées dans la nature. Et cela aurait un impact néfaste sur la vie sexuelle des oiseaux.

Moins de sexe pour les étourneaux

Chez les êtres humains, la dépression provoque une baisse de libido… c’est connu. Mais d’après une elle aurait aussi un impact chez les oiseaux. Comment est-ce possible ? Quand une personne prend un antidépresseur, selon les chercheurs, 24% du médicament passerait dans nos urines et donc par ricochet dans les eaux usées. Ces dernières contaminent les aliments des animaux en particulier des oiseaux.

Pour mesurer l’impact de cette pollution sur la sexualité des étourneaux, l’équipe de chercheurs a rassemblé 16 femelles et 16 mâles placés sous prozac, un traitement de la dépression.

Des conséquences sur les interactions sociales

Les résultats de l’étude montre que ces médicaments affectent la vie sexuelle de ces animaux. Les scientifiques ont divisé les animaux en deux parties. Les oiseaux mâles nourris avec des insectes contaminés chantaient de moins en moins. Le chant pour cette catégorie d’oiseaux, les étourneaux est primordial pour courtiser les femelles et pour s’accoupler.

La réduction du désir sexuel se présente d’une autre manière chez les femelles. Ces dernières ayant ingurgité des aliments contaminés, ont commencé à changer de comportements le deuxième jour de l’expérience. Elles sont de plus en plus dominatrices et agressives avec les mâles.

Les étourneaux, une espèce en voie de disparition

Pour l’un des chercheurs, Kathryn Arnold l’enquête a permis de déterminer l’une des causes de la disparition des étourneaux : « c’est la première preuve que des faibles concentrations d’antidépresseur peuvent perturber la cour d’oiseaux chanteurs ». « C’est important parce que souvent les animaux qui mettent du temps à trouver un partenaire ne se reproduiront pas ».

De 2005 à 2015 selon l’OMS, le taux de médicaments dans les eaux usées a augmenté de 20%… Un constat qui a un impact sur cette espèce dont le nombre est réduit de 35%.

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