Ce compte Instagram est dédié au « fruit porn » !
10 juin 2019Jamais vous n’auriez pensé qu’un kiwi puisse être érotique… jusqu’à aujourd’hui !
Quand on parle de food porn, c’est généralement pour faire référence à des plats qui ont l’air particulièrement appétissants. Mais Stephanie Sarley, une artiste californienne a pris le terme au pied de la lettre. Mais pas avec n’importe quels aliments : avec des fruits et des légumes. Hé oui, c’est elle l’inventrice du fruit porn.
Un tout nouveau genre de porno
Caresser tendrement une clémentine jusqu’à ce qu’elle gicle, doigter un kiwi, faire juter sensuellement un citron… Stephanie Sarley exploite toutes les connotations sexuelles que les fruits et les légumes peuvent inspirer.
« Il s’agit de personnifier les vagins par l’humour et l’absurdité, et d’accepter la sexualité féminine en général », a raconté l’artiste dans une interview.
Ses vidéos sont devenues virales et depuis, elle est considérée comme celle qui ose mettre en scène la sexualité féminine.
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De l’art féministe
Bien plus qu’une sensation Internet, les multiples vidéos et photos de Stephanie Sarley lui ont valu de faire partie de du magazine ELLE. Et pour cause, cette forme d’expression unique autour de la sexualité transforme notre vision de la stimulation sexuelle et de l’orgasme.
Outre les représentations de la sexualité féminine, Sarley met aussi en scène des objets phalliques mais pas de la même manière… Les bananes sont serrées jusqu’à l’écrasement, les carottes tranchées violemment d’un seul coup de couteau, et les champignons caressés brutalement, bref âme sensibles s’abstenir !
Le fruit porn face à la censure
Dès sa première publication de fruit porn en 2015, le compte de Stephanie s’est retrouvé dans le viseur du réseau social. Depuis, il a été désactivé 3 fois sous prétexte qu’il enfreindrait les règles dont l’interdiction de « contenu à caractère suggestif ».
« J’avais l’habitude d’avoir des problèmes avec Instagram parce qu’avant je postais des dessins de vulve » , explique-t-elle.
C’est cette même politique douteuse qui mène à la censure d’autres comptes représentants du sang menstruel ou des schémas d’éducation sexuelle. Ce qui en dit long sur la représentation de la sexualité féminine…
Malgré tout, l’Instagram de l’artiste compte aujourd’hui 415 000 abonnés. Elle a aussi derrière elle le soutien de la presse féminine qui affirme qu’une telle censure frappe avant tout le corps de la femme.
(Photo à la une : )
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