L’identité de « L’origine du monde » découverte par hasard
26 septembre 2018Le Français Claude Shopp a percé le mystère sur l’identité du modèle du fameux tableaux L’Origine du Monde, de Gustave Courbet. En voici les détails…
Il aura fallu attendre 152 ans pour que nous connaissions son visage, le modèle de « L’origine du monde » de Gustave Courbet vient d’être dévoilé. Mais que signifie cette découverte ?
Le contexte
Comme beaucoup de découvertes, celle-ci, racontée dans , à paraître le 4 octobre chez Phébus, est le fruit du hasard !
C’est en travaillant sur la correspondance d’Alexandre Dumas fils et de George Sand que le spécialiste français de Dumas père et fils, Claude Schopp, a très probablement résolu une énigme vieille de 152 ans.
Le but du chercheur n’était probablement pas de faire des recherches sur « L’Origine du monde« , le célèbre nu somptueusement provocant exposé au musée d’Orsay depuis 1995, ayant appartenu un temps au psychanalyste Jacques Lacan.
Claude Schopp a percé ce mystère en étudiant . L’écrivain, hostile à la Commune de Paris, s’en prenait au peintre Gustave Courbet, figure de cette révolte populaire, dans une lettre datant de juin 1871. Et au tableau des reproches figurait cette phrase « On ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore l’interview de Mlle Queniault de l’Opéra« .
« Interview? ça ne voulait rien dire« , explique le chercheur au cours d’un entretien avec un journaliste de l’AFP. En confrontant la transcription au manuscrit original conservé à la Bibliothèque Nationale de France, a découvert que ce n’était pas « l’interview » mais « l’intérieur » de Mlle Queniault… Illumination !
Ce qu’on sait du modèle
On savait que le commanditaire du fameux tableau était , un diplomate turco-égyptien figure flamboyante du Tout-Paris des années 1860.
En 2013 , année où il réalise L’origine du Monde, avait été présenté comme la partie supérieure du tableau. Certains comparaient la coloration des cheveux du portrait avec celle du pubis de L’origine du Monde. Scénario démonté par les analyses du Musée d’Orsay !
D’autres noms ont aussi circulé comme celui Jeanne de Tourbey, maitresse de Khalil Bey, mais femme trop en vue pour être alors le modèle de cette toile.
Nous savons désormais que le modèle était Constance Quéniaux, ni plus ni moins qu’une ancienne danseuse d’Opéra et autre maîtresse du même Khalil Bey, qui, parait-il, cachait l’œuvre dans son cabinet de toilette.
Grâce à cette découverte le corps de cette femme a un nom et un visage, mais certains y verront une découverte qui porte atteinte à la puissance et au mystère de l’œuvre au cadrage brut qui n’a ni tête ni jambes…
(Image à la une : )