Qu’est-ce que le body-count ?
11 juin 2024Le terme de body-count est utilisé pour faire le point sur le nombre de victimes lors d’une guerre ou d’une catastrophe naturelle.
A l’origine, le body-count ne désigne en aucun cas le nombre de personnes avec qui il y a eu un rapport sexuel au cours d’une vie. Certaines personnes s’en servait aussi pour compter le nombres de personnes qu’ils avaient tués. Désormais, l’expression « body-count’ prend une tout autre tournure.
Le body-count, un terme sexiste ?
Aujourd’hui, le terme du body-count est devenu très sexiste. Et comme le précise , cette tendance est très présente sur le réseau sociale TikTok ou les personnes s’amusent à demander le nombre de partenaires sexuelles à des inconnus. Dans ces vidéos, plusieurs Tiktokeurs demandent aux filles le nombre de relations sexuelles qu’elles ont pu avoir dans leur vie. En fonction de la réponse, les commentaires sont sexistes et très violents. Sur la vidéo de Lambextrait, on peut lire des commentaires tels que « j’espère jamais tomber sur ce genre de meuf », ou bien « la meuf, tu peux pas lui faire confiance. Elle ouvre ses cuisses plus facilement qu’un déverrouillage de téléphone ». Des propos honteux et bien évidemment toujours cachés derrière des pseudonymes.
Un autre cas de Tiktokeur, celui d’UgoOriginal. Il s’agit alors de deviner le nombre de rapports sexuels de cette personne. Ce qui amène une nouvelle fois à des scènes avec des propos déplacés de la part des personnes interrogées. « Le body-count doit être élevé à mon avis, elle fait sage mais tu vois… Elle cache bien son jeu. »
La plupart d’entre eux ne se prête au jeu de manière méchante ou malveillante mais adoptent un ton complice. Malheureusement, les propos qu’emploient leurs communautés ne peuvent sont pas acceptables et les tiktokeurs doivent réagir face à cette situation qui prend de plus en plus d’ampleur. Des remarques toujours plus rabaissantes pour les femmes lorsque les hommes questionnés déclarent « les femmes n’aiment pas dire leur vraie chiffre », mais encore « il ne faut pas oublier la règle de 3 » comme le précise .
Le fléau du sexisme sur les réseaux sociaux n’est pas nouveau mais continue son chemin sur la mauvaise pente. L’application TikTok a beau mettre en place des outils de signalements concernant les propos choquants ou sexistes, bon nombre de commentaires passent encore sous les feux des radars.
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