Le sexe à travers les âges : le siècle des lumières

Le XVIIIe siècle, également surnommé le siècle des Lumières, était-il aussi celui de la tolérance en matière de mœurs, comme sa réputation de libertinage ou les noms de Laclos, Sade ou Casanova le laissent supposer ? Pas forcément. Mais l’esprit du siècle plane au-dessus des lits français et notamment des couches parisiennes (la ville étant considérée à l’époque comme celle de la débauche à cause de son grand nombre de bordels).

Mais il ne faut pas s’y tromper, le sexe est principalement utilisé comme une critique sociale à l’encontre des nantis et de l’Église. Les prêtres sont fréquemment atteints de maladies vénériennes et les femmes, souvent des prostituées, sont fières de les leur transmettre. La plupart des ouvrages de l’époque, et ils sont nombreux, mettent en scène des hommes d’Église libidineux.

Dans Thérèse philosophe, un jésuite apprend à Mademoiselle Éradice à détacher son âme de son corps par un exercice très simple. Pendant qu’il lui fouette les fesses nues, elle doit se concentrer sur le Saint-Esprit. Si elle se recueille assez fort, elle ne sentira nulle douleur, son âme quittera son corps et s’élèvera vers les cieux, pour une extase spirituelle. Après cette bonne séance SM, Éradice est prête pour l’exercice ultime : le rapport sexuel. Une pénétration spirituelle. Pendant qu’elle prie à plat ventre, le jésuite la prend par-derrière… Dans le domaine, Sade avec sa Justine et sa Juliette ont largement développé le concept du sadomasochisme… Mais il faut demeurer très prudent avec tous les écrits de ce siècle qui reprennent beaucoup de fantasmes et/ou de parallèles qui également servent à critiquer leur époque. Le terme initial de « libertin » ne signifie-t-il pas : celui qui remet en cause les dogmes établis ?

Et si vous avez raté les épisodes précédents, refaites un tour au Moyen-Age, ou à l‘Age de Pierre !