Scarlett Johansson victime de Fake Porn

La rédaction 24 janvier 2019

Scarlett Johansson, l’actrice la mieux payée de 2018  s’exprime sur les danger du Fake Porn, un nouveau phénomène qui reste encore incontrôlable.

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Tout comme Ariana Grande, Meghan Markle ou Michelle Obama, c’est maintenant au tour de Scarlett Johansson d’être victime de Fake Porn, ces vidéos réalistes qui sont très difficiles à supprimer une fois sur Internet.

Le fake porn, késako ?

Créer du faux porno d’une réalité déconcertante, c’est désormais à la portée de tout le monde. C’est ce qu’on appelle le deep fake. Il suffit d’un savant mélange d’intelligence artificielles et de quelques applications pour remplacer le visage de quelqu’un par un autre. Pour faire du fake porn le principe est simple : coller le visage de quelqu’un sur le corps d’une actrice X, pour donner l’impression que c’est elle qui se trouve en pleine action. Ce procédé n’est pas nouveau et s’est toujours révélé très utile au cinéma. Le problème est que cette utilisation de la « permutation intelligente de visages » dégénère et prend une tournure quasiment incontrôlable.

Une cause perdue pour l’actrice

D’après les déclarations de Scarlett Johansson au , au moins une dizaine de vidéos de ce type circuleraient sur le net. Pour elle, lutter contre ces vidéos « deepfake était inutile et une cause perdue ». Il serait quasiment impossible d’entreprendre des poursuites légales selon elle à cause de la différence de législations sur le droit à l’image d’un pays à un autre. En plus de ça, contrôler la propagation de ce genre de vidéo ne relève pas des autorités. L’une des vidéos dans laquelle on a incrusté le visage l’actrice sans son consentement cumule actuellement plus de 1,5 millions de vues. Elle ajoute que  « rien ne peut empêcher quelqu’un de copier et coller mon image ou celle de quelqu’un d’autre sur un corps différent. ». Si l’actrice a l’air d’accorder une moindre importance à ces vidéos, il n’en reste pas moins que cette technologie nous dépasse complètement sur le plan légal. Ces vidéos « ne violent pas les lois sur la protection de la vie privée, car elles n’exposent pas une ressemblance réelle. »

Bien qu’elle assure n’être pas vraiment atteinte par le phénomène, elle insiste quand même sur le problème de considération de la femme : « la multiplication des vidéos deepfakes est utilisée pour harceler et humilier les femmes qu’elles soient ou non sur le devant de la scène ». Et cela ne touche pas que les grandes stars de cinéma : n’importe qui peut en faire les frais. Le Washington Post a interviewé une femme qui sous couvert d’anonymat racontait qu’elle s’était sentie  « violée » après avoir été victime de ce procédé et qu’il avait été très dur pour elle de se défendre.

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