Le maitre et l’esclave : un voyage dans le BDSM
18 mai 2023Cette jeune femme nous raconte son entrée dans le BDSM. Elle adore se faire dominer et baiser avec brutalité. Elle se sent très excitée à l’idée d’avoir un maitre qui lui donne des ordres et quelques coups de fouets.
Cyrielle67 : Domina, dominée.
Cadre supérieur, indépendante, électron libre, volontaire, battante, voilà comment se décrit Cyrielle67 (elle vit dans le Bas-Rhin). Elle ne s’est jamais pliée à aucune autorité que ce soit dans sa vie professionnelle ou sa vie privée. Malgré ce caractère fort, elle rencontre, il y a quelque mois, un homme qui va complètement bouleverser sa sexualité, sa vie et faire d’elle une parfaite soumise. Après s’être cherchée pendant longtemps, grâce à cette nouvelle relation, Cyrielle se sent enfin parfaitement épanouie.
Avant le BDSM, c’était quoi votre sexualité ?
Je suis une vraie “salope”, n’ayons pas peur des mots. Le sexe sans tabou a toujours tenu une place importante dans mon existence. Il fait partie de mon équilibre, de mes plaisirs. J’ai toujours eu une multitude d’amants et de relations plus ou moins longues mais toujours “vanille”. Après une énième séparation, que j’avais décidée comme à mon habitude, je me suis retrouvée à me demander ce dont j’avais envie et surtout de quoi j’avais besoin pour m’épanouir.
Et vous vous êtes orientée vers le BDSM ?
Les relations BDSM m’ont toujours attirée je crois. J’ai d’ailleurs voulu, à plusieurs reprises, pousser certains de mes amants dans ce sens en leur achetant des cravaches, des bâillons, des menottes… Bref tout ce qu’une novice dans le domaine à l’idée de se procurer. Mais je n’ai jamais vraiment trouvé de répondant en face de moi. Finalement c’est plutôt moi qui les dominais que l’inverse ! Et, bizarrement, l’idée du libertinage et de trouver un Maître ne m’avait même jamais effleuré l’esprit. C’est un monde qui m’était totalement inconnu.
Jusqu’à votre rencontre avec celui qui va vite devenir votre Maître ?
Comme face à un précipice, j’ai longuement hésité avant de céder à mes pulsions les plus perverses et de contacter Maître Éric (Maitre_67) que j’ai découvert par hasard. Nous avons échangé sur quelques semaines et avant même de le rencontrer, je sentais, au plus profond de moi que j’étais déjà soumise à cet homme, prête à ébranler mes certitudes et à repousser mes limites. Par la seule force de nos échanges à distance, il me dominait déjà …. Moi, la Domina que personne n’avait jamais réussi à soumettre !
Votre première rencontre avec cet homme ?
Toute tremblante, j’ai mis mon corps, mon esprit et mon âme à ses pieds dès notre première séance. Ce n’est pas un Maître, pour moi c’est Le Maître, Mon Maître. D’une grande intelligence, inflexible, intransigeant, directif, pervers, autoritaire, mais juste. Il a la volonté de guider et de
sans cesse faire évoluer sa soumise dans l’univers du BDSM, dans sa sexualité, mais également dans sa vie. Un Maître qui met votre vérité à nue, que l’on écoute, que l’on suit, et à qui l’on obéit sans se poser de question juste parce qu’on le ressent au fond de ses tripes.
Et cette relation vous a complètement transformée ?
Avec lui mon corps et mon esprit sont au diapason. J’étais salope et je suis devenue chienne ! J’ai découvert des plaisirs insoupçonnés, des orgasmes d’une grande intensité car il connaît et maîtrise le corps de la femme comme peu d’hommes. Il me guide dans cet univers du BDSM et m’a également, en même temps, fait découvrir le libertinage qui correspond parfaitement à mes envies et à ce que j’ai toujours été finalement, sans avoir le cadre pour l’assumer.
Votre Maître vous a aussi fait découvrir les clubs SM ?
Ma première soirée en club fût une surprise parfaitement bien orchestrée. Je ne savais pas où j’allais, j’avais juste reçu ses directives sur ce que je devais porter et l’heure à laquelle je devais être prête. Sur la route, il m’a tendu un dossier avec des soumises à vendre que j’ai regardé assez perplexe et étonnée, mais non sans une certaine excitation. J’ai refermé le dossier en riant nerveusement, et c’est alors qu’il m’a tendu une autre fiche sur laquelle il y avait écrit « soumise Cyrielle », en me disant « ce soir, tu vas être vendue soumise. » Pour une première en club, ce fût très riche en émotions, je pense que je me souviendrais toute ma vie de ce 4 mars 2022.
Comment vivez-vous votre sexualité en dehors de votre relation
BDSM ?
En dehors de cette relation BDSM, je vis ma sexualité comme je l’entends, mais toujours avec son accord, c’est une question de règles et de respect. Le Maître prête sa soumise avec plaisir, et pour son plaisir, mais il veut savoir avec qui elle est. Il est d’ailleurs de mise pour les personnes que je rencontre, de lui demander son approbation au préalable. Cela va de soi, personne ne me soumet à part lui.
Cette relation dure depuis combien de temps ?
Cela fait un an et demi que je suis sous emprise cérébrale et sexuelle, attachée à mon Maître et que je m’épanouis dans cette relation BDSM. Nous n’entretenons pas une relation de couple, il a sa vie et j’ai la mienne. Mais il exerce sur moi une domination constante, perverse, mais moteur et plutôt bienveillante.
Aujourd’hui, la Domina que vous étiez est devenue une parfaite soumise ?
Beaucoup pourront penser que cette relation tient du fantasme ou du jeu, mais il n’en est rien. Pour moi la soumission va bien au-delà de tout ça. J’appartiens à cette frange de la sensibilité/ cérébralité et j’ai besoin de marcher en marge. Pas par choix ou que ce serait « mieux », mais juste parce que c’est nécessaire.
Je n’ai pas choisi d’être soumise, je ne mets pas non plus un déguisement de soumise, j’ai juste répondu à un besoin viscéral, une nécessité de renversement, de bouleversement pour enfin lâcher prise, s’oublier et mettre fin à ce contrôle permanent. Cette nécessité d’être soumise est là, pas là où j’imagine que beaucoup le croient, en fantasmes et envies. C’est plus à vif, authentique, cru, de ce que je suis et de ce que je ressens au fond de moi. J’étais M, je suis devenue Cyrielle, la chienne soumise de mon Maître, enfin libre d’être moi !
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