Nos orgasmes peuvent être modélisés par des mathématiques !

Est-ce qu’il existe une formule algébrique qui permettrait de modéliser nos orgasmes ? Les premiers à s’être posés la question, ce sont les américains Masters et Johnsons, couple célèbre pionner dans l’exploration sexuelle.

Ils ont dessiné les courbes représentant l’excitation, le plateau, l’orgasme et la résolution. Quatre phases qui seraient essentielles et communes à la tension sexuelle humaine. Ce célèbre graphique a été publié pour la première fois en 1966 dans leur ouvrage iconique : « Human Sexual Response ».

Un modèle en oscillations, plus qu’un modèle en cloche

Des chercheurs de l’université de Sussex remettent cependant ce modèle en question ! Dans leur étude sortie début 2023, ce modèle en cloche, très linéaire, serait inexact. La réponse sexuelle humaine se rapprocherait plutôt d’oscillations stochastiques (stochastique veut dire « aléatoire »).  Notre tension sexuelle oscillerait autour d’un point d’équilibre, comme la Terre autour du Soleil, une sorte de centre de gravité. Elle varierait en amplitude, en fréquence, durant l’acte sexuel selon plusieurs facteurs.

Certains facteurs seraient totalement aléatoires, d’autres tributaires de ce que nous faisons durant cet acte sexuel. Notamment si dès le début de l’excitation, le sujet met une grande « motivation » à atteindre l’orgasme, c’est le meilleur moyen pour lui de ne pas y arriver !

L’algèbre au service de la biologie

A quoi cela sert-il d’incorporer des maths dans nos intimités ? Entre autres car la modélisation mathématiques est de plus en plus utilisée au service de notre biologie !
Ces fonctions complexes ont déjà servi à modéliser avec succès les systèmes endocriniens, les reins, la circulation sanguine, la façon dont travaille nos muscles, etc. Et c’est la première fois que des mathématiciens s’intéressent avec autant d’aplomb à la sexualité.

Pour l’instant, les études de réponse sexuelle ne reposent que sur les hommes. Mais les chercheurs évoquent comme piste de futures explorations, celle d’arriver aussi à modéliser la réponse sexuelle des femmes. Celle-ci serait beaucoup plus complexe !

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