Au Chili, des étudiantes manifestent pour dénoncer le sexisme et l’harcèlement sexuel

Claire Dasilva 11 mai 2018

Des étudiantes manifestent à Santiago, la capitale chilienne, depuis plus de deux semaines. Sur la banderole : « Education sexuelle publique, féministe et non-sexiste ». Le gouvernement préfère déléguer les responsabilités aux universités.

Depuis deux semaines déjà, dans les rues de Santiago, capitale de la Chili, des milliers d’étudiantes manifestent contre une décision universitaire. Un enseignant soupçonné d’harcèlement sexuel sur une employée n’a pas été condamné. Bénéficiant d’un licenciement pour faute grave, il touche tout de même une prime de licenciement.

De nombreuses féministes indignées par cette décision se mobilisent. Agitées devant une dizaine d’établissements dans le pays, elles affichent des pancartes protestataires. « Non au harcèlement sexuel et à l’impunité », ou encore » occupation féministe dans universités. Ce vent de colère n’en est pas à son premier coup d’essai.

Une lutte pour valoriser les femmes enseignantes

La Chili n’en a pas fini avec la colère féminine. Dans une autre affaire similaire, des étudiantes de la faculté de droit avaient manifesté leur mécontentement face à l’inefficacité de la justice. A Santiago, un professeur avait été accusé de harcèlement sexuel contre une étudiante.

Après huit mois d’enquête, les magistrats ont condamné le chilien pour faute administrative. Le verdict sans appel provoque à nouveau la révolte. Les manifestantes dénoncent le manque d’encadrement stricte entre professeurs et étudiants. Depuis, un discours résonne dans ce mouvement…la féminisation des enseignements. La raison ? Le recrutement des hommes prône dans les locaux universitaires. Que font les femmes ?  Elles occupent un poste à faible responsabilité.

Des mobilisations sans effet

Face à tant de revendications, Joaquín Lavín, ministre de l’Éducation nationale n’a pas déclaré d’avis favorable pour le féminisation des enseignantes. Le gouvernement (composé principalement d’hommes) délèguent cette situation aux directeurs d’universités chiliennes. Une attitude qui reflète une négligence ? Peut être…. En 2011, elle avait déjà mis du temps à réagir sur un tout autre sujet, celui de la gratuité de l’enseignement.

L’engagement pour la défense de la parité dans les études supérieures serait donc à prendre avec des pincettes…

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