Le vaccin : un nouveau critère de séduction

L’amour post-Covid

Le Covid traîne avec lui son lot de restrictions : distances sociales, confinements, masques, couvre-feux. Rien ne simplifie les nouvelles rencontres, encore plus quand il est question d’amour. Depuis le premier confinement, en mars 2020, les applications de rencontre comme , , ou , ont aménagé leurs plateformes pour permettre aux célibataires de se rencontrer, notamment en agrandissant le périmètre du « freemium » (on a accès à plus de fonctionnalités, comme l’envoi de charmes, sans payer !) Mais également, de nouvelles expériences de dialogue et de rencontres virtuelles, avec un élargissement de la zone de recherches, ont été instauré.

Ces spécialistes de la rencontre 2.0 ont intégré le principe de la vidéoconférence. Les membres peuvent ainsi interagir et se voir (en pixels et grésillements) tout en respectant et en s’adaptant au contexte sanitaire. En mars dernier, faisait le point sur les intentions des célibataires en terme de relation, après une année de pandémie. Ils sont 65% à affirmer vouloir une relation sérieuse, contre 51% avant la pandémie.

La crise sanitaire aurait-elle modifié les ambitions amoureuses des célibataires ?, psychopraticienne spécialisée dans la rencontre amoureuse, explique : » Après un an de tout distanciel et de repli chacun chez soi, le manque d’interactions sociales se fait durement sentir chez les célibataires qui parlent d’un grand sentiment d’isolement et d’une solitude de plus en plus pesante. L’impossibilité à la rencontre en général (sur le lieu de travail, d’étude, dans les cafés, les fêtes, les clubs sportifs, etc.) et amoureuse en particulier devient difficilement supportable « .

Depuis quelques mois, les lieux de rencontre, bars, restaurants, terrasses, ont réouvert leurs portes. Une bonne nouvelle pour les célibataires ? Pas tout à fait… Après plus d’un an de pause, les techniques de dragues ont pris la poussière. Ajoutons à cela, l’angoisse face aux nouvelles hausses de contamination, on obtient stressés à l’idée de dater dans la vraie vie. Bien qu’ils soient 76% à être dans un état d’esprit positif à l’idée de faire à nouveau des rencontres, 23% conservent une certaine distance préventive, notamment avec le « check du coude ».

Le pass sanitaire est aujourd’hui une condition d’accès aux lieux publics, mais pas que… 53% des célibataires confient être plus à l’aise si la personne est vaccinée.

Les applications de rencontre ont même mis en place un badge qui s’affiche sur le profil des membres vaccinés.

Le pass sanitaire : le pass de l’amour ?

Évidemment, il n’y a aucune obligation quant à l’indication du statut vaccinal. L’idée vient des États-Unis ! En mai dernier, le gouvernement avait mis les petits plats dans les grands en s’associant à des applis de rencontre. Le but ? Inciter les citoyens à se faire vacciner. Plutôt malin quand on connaît l’impact psychologique du Covid sur le sentiment de solitude des célibataires.

Sur le américain, par exemple, indiquer un statut de vacciné sur son profil donne droit à un « super like » gratuit. Une facilité directe pour remonter dans la liste des personnes avec lesquelles on souhaite être en contact. L’application Hinge, offre des roses gratuites pour matcher avec plus de personnes. Avec , en plus du badge « vacciné », il est possible de préciser dans ses critères de rencontre, si l’on souhaite que la personne soit vaccinée, porte un masque ou ait fait un test PCR avant le date. Un montre que : » les gens vaccinés ou qui prévoient de l’être matchent 14% de plus que les gens qui ne le prévoient pas « .

Selon , du côté de l’hexagone, des partenariats entre le gouvernement et les sites et applis de rencontres sont mis en place depuis le 15 juillet dernier. On y retrouve Match Group, qui possède Tinder, Meetic et . En plus des badges affichés sur les profils et des avantages d’utilisation, le groupe laisse une place publicitaire, durant 6 semaines, pour la promotion de la vaccination contre le virus.

Plus de doute, le Covid aura modifié bon nombre de pratiques, faisant même de la vaccination un critère de match.

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