Ouganda : les femmes imposent une taxe à leur époux avant un rapport sexuel
13 juillet 2018Chantage sexuel, une pratique qui prend de l’ampleur en Ouganda. Lassées d’être aux côtés d’hommes fainéants et irresponsables, les Ougandaises obligent de plus en plus leur conjoint à payer avant un rapport sexuel.
Pas de taxe, pas de sexe !
Après la taxe d’habitation, la taxe foncière, une nouvelle contrepartie monétaire commence à se répandre dans le monde … la taxe sur le sexe. Tout a commencé, il y a trois ans à Kampala, capitale de l’Ouganda. Excédées par des époux fainéants qui dépensent leur salaire principalement dans l’alcool, des Ougandaises ont décidé de se révolter en refusant tout rapport sexuel gratuit. Elles imposent un dilemme à leur conjoint… changer d’attitude ou avant le rapport intime.
Cette révolte qui touchait quelques femmes dans la capitale, est devenue au fil du temps un phénomène social. Aujourd’hui, c’est plus de 30 000 Ougandaises qui revendiquent cette pratique. Ce qui était une punition est à présent un mouvement soutenu par des organisations de défense des droits des femmes en Ouganda. Ces derniers favorisent la place de la femme dans cette société patriarcale. Lors d’une interview, , directrice du Centre de prévention de la violence domestique (Cedovip) montre son soutien auprès de ces femmes : « Si les hommes sont irresponsables et que c’est la seule façon pour leurs femmes d’avoir de l’argent pour le foyer, laissez-les taxer le sexe ».
Les femmes espèrent qu’avec cette taxe les hommes deviendront plus responsables. Mais leur démarche n’est pas au goût de toute la population notamment auprès des hommes. Simon Lokodo, ministre de l’Ethique et de l’Intégrité critique ce concept et la qualifie de « déchéance morale ». Selon lui, « le sexe est un devoir conjugal « .
La grève du sexe, un moyen de pression de plus en plus répandu
Ce moyen de pression pour faire changer certains comportements ou idéologies n’est pas en reste. En 2003, les femmes du Libéria ont refusé d’avoir des rapports sexuels avec leurs partenaires pour se faire entendre dans le processus de paix. Au Kenya en 2017, député de l’opposition avait incité toutes les Kenyanes à faire la grève du sexe. Leur but ? Obliger leur époux à s’inscrire les listes électorales. Un appel à l’abstinence qui est courant dans ce pays.
Et vous, avez-vous déjà eu recours au chantage sexuel ?
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