Erika Lust débarque dans notre VOD !
1 janvier 2016Pour cette nouvelle année, on prend de bonnes résolutions chez interstron.ru et on commence fort avec l’arrivée d’Erika Lust dans notre catalogue de films coquins. Une bonne façon pour nous de diversifier notre offre tout en conservant ce porno qui vous ressemble et qui met en scène vos désirs.
Bienvenue chez nous Erika, et que ta route soit longue !
Qui est Erika ? On vous laisse la découvrir…
interstron.ru : Bonjour Erika, vous militez activement pour que le porno change. D’où vient cette force, cette envie ? Est-ce lié à une histoire personnelle ?
En réalité, oui. La première fois que j’ai regardé une vidéo porno j’étais adolescente. Je me rappelle avoir alors ressenti un mélange de sentiments : j’étais à la fois excitée parce que j’aimais ce que je voyais, mais aussi écœurée de la place que prenait la femme. Elle était devenu un simple objet sexuel, elle ne prenait aucun plaisir. Cette image est restée gravée dans ma tête ! J’ai décidé de me lancer dans le porno beaucoup plus tard, après mes études dans la politique et le féminisme. Je raconte d’ailleurs toute cette histoire, ainsi que bien d’autres anecdotes dans ma conférence TED de décembre 2015.
interstron.ru : Qu’est-ce qui vous dérange dans le porno actuellement ?
Je trouve le porno mainstream (à comprendre grand public) ennuyeux, peu réaliste, et surtout, il renvoie un mauvais message sur les femmes : ce sont des objets sexuels sans intérêt, qui ne doivent pas forcément recevoir du plaisir. De plus, il met toujours en valeur les mêmes clichés en gros plans d’organes génitaux – aucune expression, aucun baiser, aucune passion, rien de ce que nous ne voyons et faisons dans notre réalité. C’est ce que j’essaye d’ajouter à mes films – des sentiments et une émotion très proche du réel.
interstron.ru : Dans quelle mesure votre origine suédoise a-t-elle jouée dans vos idéaux ?
La Suède a une culture forte de libéralisme sexuel. J’étais toujours en Suède quand j’ai commencé à penser au porno sérieusement – particulièrement quand j’ai dévoré le livre du Professeur de Berkley Linda William: . En Suède, comme ailleurs, les féministes se divisaient sur cette publication, mais c’est dedans que j’ai compris beaucoup de choses et que je me suis définie comme une féministe sex-positive.
interstron.ru : Un de vos projets les plus notables est la série des XConfessions qui sont des scénarios inspirés par les confessions de vraies femmes. C’était important pour vous d’ouvrir une parole féminine sur le désir sexuel ?
Bien sûr ! Les femmes ont toujours eu des choses à dire mais l’industrie du porno ne les écoutait pas souvent. Les femmes sont des êtres humains sexuels forts avec des désirs et des souhaits comme les autres. Pour pouvoir reproduire ce qu’elles voulaient, j’ai vraiment dû être très attentive à ce qu’elle racontait, ce qui venait du fond d’elles. Mais XConfessions n’est pas un site web uniquement pour les femmes. Beaucoup d’hommes ne se retrouvaient pas dans le porno mainstream et sont venu retrouver ici une mise en image plus proche de leurs désirs. En fait ici, on casse les stéréotypes.
interstron.ru : Quel est aujourd’hui votre projet le plus accompli ? Pourquoi ?
S’il y en a un, ce serait certainement XConfessions. Je l’ai commencé en 2013 et depuis, il n’a cessé de m’enrichir ! En 2 ans, XConfessions a réuni plus de 100.000 membres qui ont écrit plus de 500 confessions. C’est passionnant de s’immiscer comme ça dans des histoires vraies. Du récit aux lieux de tournage, de la musique aux graphismes, j’ai investi beaucoup d’effort et d’énergie dans chaque détail pour faire naître quelque chose de beau, d’agréable, d’érotique et de cinématographique. Et j’aime ça ! Diriger des films, c’est ma passion, ce que j’aime vraiment faire et là où je me sens le plus libre de m’exprimer.
interstron.ru : Que conseilleriez-vous à un jeune public qui regarde du porno aujourd’hui ?
Probablement le même conseil qui peut s’appliquer à n’importe quelle consommation : être intelligent dans ses choix. Avoir du discernement. Je crois que le jeune public bénéficie d’un accès beaucoup plus large que la génération précédente à ce type de contenu, ce qui leur donne beaucoup plus d’options sur ce qu’ils peuvent voir – et beaucoup plus de responsabilité de leurs choix, aussi. A eux de choisir ce qu’ils préfèrent.
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