James Deen, la chute d’une icône
3 décembre 2015James Deen était une star du X très appréciée par ses fans. Chacun se retrouvait dans ce modèle du porno qui pouvait aussi passer pour le gendre idéal auprès de belle-maman. Le site féministe Mademoizelle avait même consacré un article sur sa « coolitude ». Bref, James Deen paraissait « cool » avant que ses anciennes partenaires, écœurées, ne révèlent l’inverse…
James Deen, des accusations unanimes dans les réseaux sociaux
Cela fait quelques jours que les anciennes compagnes et partenaires de la superstar du porno américain, aussi décrit comme « le boy next door » du X, dénoncent la violence de son comportement, hors tournage.
Tout a commencé avec deux tweets de Stoya, sa dernière petite copine en date, dégoutée par l’image « féministe » de son ex.
Ce sentiment quand tu te connectes sur le web pendant une seconde et que tu vois des gens admirer le côté féministe du mec qui t’as violé. Ça craint.
James Deen m’a plaquée au sol et baisée alors que je disais « non », que j’ai utilisé mon safeword {le mot « code » entre deux personnes, surtout utilisé dans le milieu BDSM, permettant d’arrêter un rapport sexuel NDLR}. Je ne peux plus simplement acquiescer et sourire quand des personnes en parlent.».
Après l’actrice Stoya, Tori Lux et Ashley Fires, deux actrices X qui se sont retrouvées sur un set de tournage avec l’acteur, ont elles aussi dénoncé un comportement très limite, frôlant le « viol ».
Enfin Joanna Angel, qui a partagé la vie de James Deen pendant 6 ans, a elle aussi parlé du ressentiment qu’elle a envers son ex’. « A plusieurs reprises j’ai eu peur pour ma sécurité, je me sentais piégée. »
Mardi 1er décembre, plusieurs boîtes de l’industrie pornographique, dont les studios Kink et Evil Angel, ont coupé toute relation professionnelle avec James Deen.
L’acteur, quant à lui, parle de témoignages diffamatoires.
L’éclairage de Stephen des Aulnois, du blog
« Je suis un peu tombé de ma chaise quand j’ai appris ça. Je ne fais parti des gens qui disent « ça pouvait se sentir », personne ne pouvait vraiment l’anticiper. Je pense que là c’est fini pour lui, tous les studios sont en train de lâcher. Dans le porno qui fonctionne en vase clos, c’est toujours compliqué de parler de viol ou de violence parce que tu « te grilles ». Personne ne veut plus travailler avec toi.
Stoya, c’est différent, ça fait longtemps qu’elle n’est plus vraiment dans le circuit classique du porno, c’est pour ça qu’elle a eu plus de liberté à s’exprimer en premier. Et c’était important qu’elle le fasse.
J’espère que les gens ne vont pas encore faire de confusions, et dire que c’est « normal » car c’est le milieu porno qui veut ça. Au final, on est dans un milieu comme un autre, et la violence n’est « normale » nulle part ! Ici, on est face à un problème humain avant tout, le porno n’est responsable de rien. »