Etre plus épanoui sexuellement avec le calcul hédoniste
12 octobre 2017Pourquoi arrêter de se prendre la tête pour rien peut nous donner plus de satisfaction sexuelle ?
Avant de répondre à cette question de façon mathématique, il convient d’abord de comprendre ce qu’est le calcul hédoniste.
Pour ce calcul serait à la base de chacune de nos décisions. Pour qu’une action soit engagée (par exemple, si l’on est une femme hétérosexuelle, accepter de coucher avec un homme le premier soir) il faudrait que la probabilité estimée que celle-ci nous apporte de la satisfaction soit supérieure à la probabilité que celle-ci soit en notre défaveur. Ce calcul comporte un tas de variables discrètes (par exemple : prise de risque sanitaire, peur de passer pour une « fille facile », plaisir sexuel ressenti, perte de temps…) auxquelles chacun attribue plus ou moins d’importance en fonction de son propre système de valeur.
Comment le calculer ?
De façon plus explicite, dans l’exemple ci-dessus, si nous considérons seulement trois variables dans la prise de décision : plaisir sexuel ressenti (A), peur de passer pour « une fille facile » (B) et peur de prendre un risque sanitaire (C), et que nous considérons de même la loi de probabilité suivante sur les trois variables :
> pour (A) :
+ 5 de plaisir ressenti avec une probabilité de 0,1 (l’homme est un très bon coup)
+ 3 avec une probabilité de 0,8 (l’homme sait y faire)
+ 1 avec une probabilité de 0,1(l’homme n’est pas très doué mais c’est agréable tout de même)
> pour (B) :
- 2 avec une probabilité de 1 (la femme sait qu’elle manquera d’estime d’elle-même si elle couche le premier soir)
> pour (C) :
- 20 avec une probabilité de 0,01 (le préservatif craque)
0 avec une probabilité de 0,99 (le rapport sexuel est bien protégé)
Le passage à l’acte subjectif d’une femme qui se poserait la question d’avoir une relation sexuelle avec un homme le premier soir pourrait donc se déterminer selon le calcul hédoniste suivant :
(5 x 0,1 + 3 x 0,8 +1 x 0,1) + (-2) x 1 + (-20) x 0,01 + 0 = + 0,8
La femme choisirait donc de passer à l’acte mais avec un plaisir estimé assez faible.
Comment influer dessus ?
« Nous pouvons influencer ces jugements de valeur, affirme Arthur Vernon. Par exemple, en prenant conscience que le plaisir sexuel est formidable en lui-même sans qu’il soit enrobé d’autres contraintes sociales. Ainsi, on suggère à notre inconscient d’augmenter la valeur positive du “plaisir sexuel” dans son calcul hédoniste et de diminuer la valeur négative de la “retombée sociale” ou de “l’estime de soi” (le concept absurde qui affirme qu’on “ne se respecte pas” quand on multiplie les relations sexuelles) ».
En bref, choisir consciemment de valoriser le plaisir sexuel en notre for intérieur et atténuer le regard de la société est une première étape pour vivre de façon plus épanouie sa sexualité !
Et d’en retirer un maximum de plaisir…
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