Comment confier mon fantasme SM ?
7 septembre 2021« Bonjour à tous ! Je fantasme littéralement sur 50 nuances de Grey, mais à l’envers. C’est moi qui subis… J’ai vu que des professionnelles proposent des « séances », mais je voudrais vivre cette sexualité un peu particulière avec une femme que j’aimerais. Malheureusement, je n’ai encore jamais réussi à en parler en début de relation. Après, j’ai le sentiment que c’est trop tard et que la fille va me prendre pour un dégénéré. Comment faire pour partir sur des bonnes bases dès le départ ? » – Maxime, 27 ans
Confier ses fantasmes pour mieux les accepter ?
Il me semble qu’en parler d’emblée, ou du moins très rapidement après le début d’une histoire sentimentale, peut s’avérer une bonne idée, mais à la condition d’aimer le risque ! Une bonne idée, car cela aurait l’avantage en effet de sélectionner la bonne partenaire, celle capable de les accepter et même de partager vos fantasmes et de s’y plier. Mais en même temps, si vous abordez le sujet de façon trop directe, vous risquez de fermer la porte à une évolution possible de la part de votre compagne.
Cette dernière pourrait se braquer, avoir peur ou même ne pas les comprendre à l’instant T. Vous avez raison de vouloir communiquer sur vos envies intimes. Ce qui me donne le sentiment que vous êtes déjà bien affirmé et assumé pour reconnaître et conscientiser ces fantasmes érotiques.
Y aller à tâtons
À vous lire j’ai l’impression que vous n’avez jamais opté pour une solution intermédiaire. Celle qui consisterait à aborder le sujet en douceur, une fois la relation bien établie, sans pour autant la situer dans un domaine trop SM. Il ne faut pas oublier qu’en matière de fantasmes et de jeux sexuels, rien n’est figé et qu’un refus initial peut se nuancer et prendre une orientation différente au fil du temps. Rien ne sert de se braquer inutilement si la réaction de votre partenaire n’est pas celle escomptée. Il faut être capable d’accorder le temps nécessaire, afin que cette nouvelle mature de son côté. Libre ensuite à elle, d’accepter de se prêter au jeu ou d’avouer ne pas s’en sentir capable. Rien ne doit être immédiat, laissez l’oiseau faire son nid.
J’en profite pour faire un clin d’oeil à l’oeuvre que vous citez et qui anime ce fantasme. Car c’est d’ailleurs ce qu’il se passe dans le livre. Si ma mémoire est bonne, l’héroïne du roman se serait enfuie si l’homme y était allé trop fort d’emblée. Alors qu’elle finit par entrer progressivement dans son jeu, au point d’éprouver elle-même une certaine excitation et de développer une attirance pour cette pratique. Petit bémol tout de même, il est plus fréquent de voir des couples où la femme est dominée que l’inverse, même s’il est certain que le contraire existe aussi. C’est pourquoi votre lettre me réjouit. Vous prouvez que ce fantasme ne se vit que dans un sens.
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