Comment s’attrape le papillomavirus ?

La rédaction 28 avril 2021

Valérie, 44 ans est porteuse du papillomavirus. Elle ne sais pas qui à pu le lui transmettre et s’inquiète d’éventuelles complications. Comment l’a t-elle contracter ?

Il y a quinze jours, ma gynécologue m’a annoncé que j’avais un fibrome et que j’étais porteuse du papillomavirus. Puis, elle a ajouté que c’était une forme sans dysplasie. Je me suis renseignée sur Internet et j’ai trouvé des informations qui ne me rassurent pas trop, puisque ce virus est responsable du cancer du col de l’utérus. Il semble qu’il n’y ait aucun traitement. Je ne peux qu’attendre que ce virus disparaisse ou se transforme. Pourriez-vous également me dire comment cela s’attrape ? Est-ce que mon ami peut me l’avoir transmis ? Comment se détecte un papillomavirus chez l’homme ? Je suis très inquiète d’autant que ce virus touche rarement des femmes de mon âge.

Une chose est sûre, un virus se transmet par contamination et, dans ce cas, il s’agit bel et bien d’une contamination sexuelle. Néanmoins, vous ne pouvez pas savoir si le donneur de virus est votre ami actuel. Il est tout à fait possible que vous ayez été contaminée il y a de nombreuses années, et que le virus soit resté latent sans provoquer aucune lésion, comme c’est encore le cas.

En effet, le fibrome dépisté par votre gynécologue n’a pas de cause virale, et c’est le prélèvement systématique du col de l’utérus (appelé frottis du col) qui a révélé la présence du papillomavirus. On peut rechercher la présence du même virus au niveau du gland de votre partenaire mais, si la recherche est positive, on ne saura pas lequel de vous deux avait le virus en premier. Il n’est donc pas utile de se poser des questions auxquelles on ne peut pas apporter de réponses.

Cela créerait un climat de suspicion entre vous. Il y a quand même un aspect positif à cette « pas très bonne nouvelle » : malgré la présence du papillomavirus, votre col de l’utérus est sain et ne présente pas de dysplasies. Cela vous oblige à des contrôles annuels, mais à partir de 45 ans, virus ou pas virus, c’est déjà une obligation.

À la moindre modification, vous bénéficierez immédiatement du traitement adéquat, et c’est tout l’intérêt des examens de dépistage : ne pas attendre une évolution tardive pour commencer un traitement. D’autant qu’il ne faut pas interpréter de façon erronée ce que vous avez lu sur Internet : le fait que le papillomavirus facilite l’apparition d’un cancer du col de l’utérus ne veut pas dire que c’est systématique. Il existe des porteurs sains de ce virus qui n’ont jamais déclaré un cancer du col.

Enfin, s’il n’existe pas de traitement antiviral, il existe bel et bien des traitements efficaces contre les lésions dégénératives du col.

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