Des risques d’expulsions spontanées avec le stérilet ?
9 décembre 2019Les avantages du stérilet vous séduit ? Notez que comme n’importe quel moyen de contraception, le DIU comporte des risques…
Efficace à 99%, confortable, sans hormones pour les dispositifs en cuivre… Bref, les atouts du stérilet pèsent lourds dans la balance, si l’on en croit la hausse du choix contraceptif du DIU (dispositif intra-utérin) : 22,6% des femmes de 15 à 49 avaient choisi cette contraception en 2014 (), contre 25,6% en 2016 (). Et ce, notamment en raison d’une méfiance face aux effets (plus ou moins) nocifs de la pilule. Pourtant, le stérilet présenterait aussi quelques risques…
L’expulsion spontanée, un danger méconnu du stérilet
La rareté de ce phénomène expliquerait qu’il soit si peu évoqué : seulement dans 4% des cas, le stérilet serait expulsé, estime le gynécologue obstétricien Benchimol.
Malgré tout, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) décide de retirer trois stérilets Ancora, Novaplus et Sethygyn du marché médical. Ce verdict résulte des nombreuses « déclarations d’expulsions spontanées d’une partie ou de la totalité de ces stérilets » précise . Ainsi que de l’augmentation « d’incidents de rupture lors du retrait par des professionnels de santé« .
Ces expulsions spontanées remettraient en cause l’efficacité du stérilet, puisque « le risque d’expulsion spontanée existe pour tous les stérilets ». Et en conséquence, la personne peut s’exposer à une grossesse non désirée.
Faut-il retirer son stérilet ?
Posé depuis moins de 3 ans, il est recommandé de ne pas le retirer. Même si vous portez l’un des trois stérilets qui posent soucis. En revanche, il est important de rester attentif au moindre signe inhabituel : douleur abdominale, douleur durant les relations sexuelles, saignements entre les règles ou suivant un rapport peuvent signifier qu’une expulsion spontanée s’est produite. Mais parfois, aucun symptôme ne se manifeste. Dans ce cas, vérifier si un fil n’est pas absent ou est plus long que prévu (en introduisant un doigt dans le vagin) peut rassurer.
« Au-delà de 3 ans après la pose du stérilet« , une prochaine consultation avec une gynécologue « sera l’occasion de discuter de la meilleure contraception dans votre situation« , souligne l’ANSM.
D’autres effets indésirables du stérilet ?
Suite à la pose du DIU, d’autres problèmes peuvent survenir : douleur pelvienne, contractions utérines, saignements, etc. Cela peut être dû à une intolérance au cuivre ou au stérilet, ou bien à une perforation utérine. Mais ces cas « extrêmes » resteraient peu fréquents.
« Et de manière plus fréquente à des modifications du cycle menstruel (ménorragies, saignements irréguliers, douleurs et crampes). Les risques de maladie inflammatoire pelvienne et de grossesse extra-utérine sont rares » d’après .
Plus spécifiquement pour le stérilet hormonal, il peut aussi conduire à une prise de poids, des nausées, des migraines, une baisse de la libido, etc.
Dans ce cas, pour éviter les risques…
Le plus simple est d’établir un bilan clinique avant la pose. Et un suivi régulier sera nécessaire afin de détecter le moindre signe suspect rapidement. En règle générale, une visite de contrôle chaque année peut suffire. Mais tout dépend ce que préconise le médecin qui vous suit.
En cas d’effets secondaires, se rendre chez un spécialiste le plus vite possible est vivement recommandé.
(Photo à la une : Getty Images)
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