Bambou06 : le libertinage comme source de bonheur
1 décembre 2020A 20 ans, Bambou, jeune eurasienne, multipliait les rencontres et passait beaucoup de temps sur Internet pour trouver des partenaires masculins. Puis, pour des raisons familiales, elle arrête tout pendant de nombreuses années. A 40 ans passés, changement de cap, changement radical de vie ! Bambou décide de vivre à fond ses désirs et découvre un nouvel univers, de nouveaux jeux et de nouvelles pratiques avec l’envie de ne plus passer à côté des choses qui l’attirent le plus.
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Pouvez-vous nous raconter votre découverte du monde libertin ?
Je suis une fille adoptée et j’ai reçu une éducation très stricte avec un père adoptif militaire de caractère. Malgré cela, j’ai toujours eu une forte, et même très forte attirance pour le sexe. Nous vivions en Bretagne et dès que je suis arrivée à Paris, j’ai rapidement profité de cette liberté pour réaliser enfin mes désirs et satisfaire ma soif de découverte en matière de sexualité.
Cela s’est traduit comment ?
J’ai commencé à chercher des hommes sur Internet. Puis, en leur compagnie, j’ai découvert les saunas et les clubs libertins. Malgré cette vie dissolue, j’ai rencontré un homme qui ne partageait pas du tout mes goûts et avec qui je me suis mise en concubinage. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de sortir et de rencontrer d’autres hommes. Lui était contre ce style de rapports et je profitais de ses absences dans la journée et le soir à cause de son travail, pour aller en clubs avec mes complices de l’époque.
Puis, un grand break ?
Effectivement, à la naissance de ma fille et à la demande de mon concubin, j’ai accepté de mettre totalement de côté mes besoins de libertinage. Nous avons quitté Paris pour Nice. Quand il y a eu le fameux attentat du 14 juillet, quelques années plus tard, j’ai pris conscience que la vie ne tenait qu’à un fil et que surtout, il ne fallait pas passer à côté de la sienne. Ma fille avait plus de 20 ans, mes parents adoptifs venaient de décéder, j’ai donc décidé de m’occuper vraiment de moi et de ce que j’avais envie.
Et là, bouleversement total !
Oh, oui ! J’ai quitté mon concubin, j’ai changé de look, de travail, je me suis faite tatouée… J’ai changé radicalement de mode de vie et je n’ai pas tardé à retrouver les clubs libertins dont l’ambiance m’avait beaucoup manqué. Je suis allée à l’Absolu à Mougins et j’ai pu enfin rencontrer de nouveaux complices pour satisfaire mes désirs sexuels. J’étais de nouveau lancée dans la recherche de ma propre satisfaction et de mes plaisirs.
Après 20 ans de période sage, il semblerait que ces désirs sexuels aient un peu évolué ?
Tout à fait. Je m’oriente, doucement et progressivement vers le BDSM. J’ai découvert, par exemple, que la fessée pouvait me procurer des sensations extraordinaires, tout comme la cravache, le shibari ou les liens. C’est sans doute lié à mon histoire personnelle et à mon envie aussi de découvrir des sensations nouvelles. Mais je ne me sens pas réellement soumise car j’adore aussi dominer des hommes. Je switche d’un côté à l’autre sans le moindre problème.
Tout en restant aussi très libertine ?
Oui, le BDSM c’est un plus, mais il n’y a pas que ça pour moi. Je suis attirée par tout ce qui est lingerie, talons hauts, accessoires, sextoys, plugs… Pour moi, la sexualité, c’est un partage et c’est surtout le côté ludique qui m’intéresse. J’aime me transformer par rapport à ma vie de tous les jours et devenir Bambou, libertine, pour mon plus grand plaisir et celui de mes partenaires. Grâce au BDSM et au libertinage, je pense avoir trouvé l’équilibre que je n’avais pas du tout dans ma vie antérieur.
(Image à la une : Getty Images)
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