Royaume-Uni : Une « taxe tampon » en faveur d’une organisation anti-avortement
5 avril 2017Un tampon qui passe mal !
Drôle de financement
Révélée par le journal , la nouvelle risque de faire bondir plusieurs associations féministes.
Au Royaume-Uni, une « taxe tampon » est appliquée aux produits hygiéniques féminins à hauteur de 5%. Controversée et fortement désapprouvée par les organisations en faveur des droits des femmes, provenant d’une organisation de lutte contre l’avortement.
En 2015, « sous la pression de militants », l’équivalent du ministre des Finances britannique avait indiqué que les plus de dix millions de livres récoltés chaque année via cette taxe uniquement ciblée sur les femmes, seraient redistribués à des organisations caritatives qui œuvrent en leur faveur.
Avec 250 000 livres perçues de la part du gouvernement, l’organisation « Life » connue pour son combat contre le droit à l’avortement perçoit jusqu’à 2% du montant total de la taxe.
Une association pas si clean !
« Pour de nombreuses femmes, ce sera tristement ironique d’être taxées en raison de sa biologie, pour que le gouvernement reverse ensuite cet argent à des organisations qui ne croient même pas que nous devrions avoir le contrôle de nos corps, surtout quand tant de femmes vivent sans ces protections sanitaires basiques« , s’est indignée Paula Sherrif, une élue de la Chambre des Communes, à la BBC.
« Life » fait régulièrement parler d’elle dans la presse anglaise concernant ses méthodes douteuses de désinformation pour dissuader les femmes d’avoir recours à l’avortement. Celle-ci évoque notamment de faux liens entre le cancer du sein et l’avortement, le risque accru de grossesse extra-utérine (un risque écarté par les médecins), ou encore une augmentation des tendances suicidaires.
, « Life » a présenté un projet de construction d’un centre pour aider les femmes enceintes en danger, dont des femmes sans-abri.
Un bon moyen pour l’organisation de faire passer la pilule !
A lire aussi >> IVG pour tous, la campagne pro-vie clandestine
(Image à la une : Getty Images)