Le « dripstick » : nouvel outil d’hygiène intime ?

Sous ses allures de tampon hygiénique, le « Dripstick » – littéralement le « bâtonnet anti-gouttes » – promet une nouvelle expérience after-sex pour les femmes. Plutôt gadget à risques ou véritable révolution hygiénique ?

Le bâtonnet magique qui fait le buzz

Un nouveau phénomène fait le buzz depuis quelques semaines sur la toile : un bâtonnet d’absorption after-sex, appelé le « Dripstick ». Celui-ci semble rencontrer un franc succès aux Etats-Unis – où bon nombre d’utilisatrices se montrent déjà conquises -, et sa popularité lui permet de franchir petit à petit la frontière Outre-Atlantique. A l’initiative de cette révolution : la start-up américaine Awkward Essentials. Active sur les réseaux sociaux –  sur  ou encore – elle diffuse des contenus attractifs et des démonstrations au sujet de cette nouvelle invention. À l’initiative de cette dernière fantaisie aux apparences révolutionnaires, nous retrouvons la directrice de la Start-up, Frances Tang, qui déclarait » J’aime mon mari, mais le bazar après le sexe était galère. À chaque fois qu’il finissait d’éjaculer, je roulais hors du lit telle une ninja, me précipitais jusqu’aux toilettes en marchant comme un pingouin, et m’asseyais en essuyant cet écoulement sans fin« .

Après un rapport sexuel avec pénétration et sans préservatif, le sperme – si éjaculation interne il y a – a tendance à s’écouler, contraignant ainsi la femme à adopter une démarche des plus glamour – celle du pingouin – et de passer de longues minutes à attendre que l’entièreté de la semence s’écoule de l’orifice. C’est alors qu’entre en scène le « Dripstick ». Destiné à une utilisation uniquement vaginale, l’éponge absorberait la majorité du sperme présent dans le canal vaginal, permettant d’éviter ainsi les sensations d’écoulement assez gênantes. Simple d’utilisation, il suffit de : l’insérer dans le vagin après le rapport (l’application se veut pratique grâce à sa tige rigide), le faire le tourner, puis le retirer délicatement. Avec cet objet, on pourrait ainsi dire adieu les sensations désagréables d’écoulement, les longues minutes – qui engourdissent les jambes – sur les toilettes, les douches ciblées etc.

Plutôt révolution ou tendance passagère ?

Ce fameux « Dripstick » soulève des interrogations légitimes quant à l’hygiène intime « ces frottements ne risqueraient pas de créer des irritations internes ?« , ainsi que sur sa fiabilité « est-ce que ça marche vraiment ?« . En se rendant sur le , il est possible de trouver quelques commentaires, plutôt élogieux, au sujet de l’éponge à sperme, comme celui d’Amelia : » Ce produit, putain de merde, a changé ma façon de nettoyer après une relation sexuelle. Il semblait être un gadget, mais maintenant je ne peux pas avoir de relations sexuelles sans lui. Sérieusement, si vous hésitez sur ce produit, ARRÊTEZ !« , ou encore celui de Debbie qui confesse « Le sauveur des draps ! Plus de pointe des pieds rampant vers la salle de bain avec mes jambes maladroitement pincées ! Aime ces choses et recommande à 100% à tout le monde de les essayer !« . Celles qui l’ont testé, l’ont semble-t-il adopté. L’éponge de qualité médicale qui le constitue, assure une absorption immédiate et par conséquent efficace, là ou un tampon hygiénique ne pourrait faire l’affaire.

Commercialisé depuis l’année 2019, ce produit semble en adéquation avec les normes médicales. Cependant, nous pouvons rappeler qu’il n’est pas un moyen de contraception et qu’il ne protège pas non plus des infections sexuellement transmissibles. Son utilisation apporte simplement un confort post-rapport.

Côté prix, il reste bien plus cher qu’un tampon hygiénique (comptez $4 pour 1 et $15 pour 10, ce qui équivaut à 12,3€), sans compter les frais de livraison qui eux ne coûtent pas moins de 19€…

Un bon moyen de faire parler de l’hygiène féminine après un rapport ?

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