Sida : découverte d’un anticorps capable de neutraliser le virus
22 septembre 2017Un traitement testé sur des singes pourrait offrir une nouvelle façon de traiter et de prévenir le VIH.
Un anticorps efficace sur les singes
Vers un nouvel espoir de vaccin contre le sida ? Des chercheurs du groupe pharmaceutique français Sanofi et des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont annoncé avoir mis au point une combinaison d’anticorps capable de neutraliser le virus du sida. L’expérimentation conduite sur des singes a montré que cette molécule était capable était capable de protéger les singes contre le virus simien du sida (VIS) et des souches du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Cet antiviral dit trispécifique a montré une meilleure résistance que tous les autres anticorps testés jusqu’à présent, neutralisant 99% des plus de 200 différentes souches du VIH-1, ont indiqué les auteurs de cette étude. « A la différence des anticorps naturels, ce triple antiviral frappe des cibles infectieuses multiples dans une seule molécule » précise le Dr Gary Nabel, responsable scientifique de Sanofi. « Cette approche a le potentiel d’améliorer la protection contre le VIH et constitue également une fondation pour de nouveaux traitements contre le cancer et des maladies auto-immunes et infectieuses », se réjouit le chercheur, également directeur général adjoint de Sanofi. « La combinaison de thérapies a déjà montré son efficacité contre le VIH et le cancer », rappelle ce dernier.
Des essais cliniques sur les êtres humains
Pour mener à bien leur expérience, les scientifiques ont traité trois groupes de huit singes, les deux premiers étant traités avec de simples anticorps (VRC01 et PDGM1400) tandis que le troisième s’est vu injecté le triple anticorps. Après cinq jours, tous les animaux ont été exposés à deux souches du virus simien du sida et à une combinaison du VIH. La majorité des macaques dans les deux premiers groupes, 75% et 62% respectivement, ont été infectés. En revanche, aucun singe ayant reçu le triple anticorps n’a développé d’infection.
Publiés dans la revue , ces travaux pourraient aboutir prochainement à des essais cliniques sur des personnes en bonne santé ainsi que sur des personnes vivant avec le VIH, en supposant que la molécule se révèle sûre et efficace.
A ce jour, aucun remède n’a été encore trouvé pour soigner les patients atteints du sida.