Un régal au Sénégal

La rédaction 11 janvier 2019

Alicia, 28 ans, Quimper.

Le pantalon marron d’Éric était couvert de traces de craie, et sa chemise blanche froissée semblait jaunie par les marques de transpiration. Mais même dans cet accoutrement, Éric conservait un charisme naturel, une sorte d’aura d’homme fort et puissant. Je regardais ses élèves – 56 en tout – qui osaient à peine respirer, fascinés par la voix de leur professeur de français. C’est vrai qu’en Europe, les élèves ont oublié le mot « respect » depuis bien longtemps, mais au Sénégal, ils ont une mentalité tout à fait différente : ils savent que les connaissances sont leur plus précieux trésor.

« Baka, tu m’effaces le tableau ? C’est fini pour aujourd’hui, les gamins ! On se revoit demain à la même heure. » Ça y était, le cours était terminé. Éric m’a lancé un regard complice en rassemblant ses feuilles dans sa mallette en cuir. « Alors, Alicia, pour un premier cours, tu en penses quoi ? » J’étais chargée d’écrire un rapport sur l’accès à l’éducation dans les zones reculées du Sénégal pour le compte d’une ONG et j’avais pour mission de suivre l’ensemble du corps professoral d’une petite école près de Saint-Louis.

« Je les ai trouvés incroyablement sages ! » Éric a rigolé en dévoilant ses dents blanches et deux fossettes incroyablement sexy au coin des lèvres. « C’est vrai, ça change de la France ! Tu comprends pourquoi je n’ai pas envie de partir… » Cela faisait 7 ans qu’Éric logeait ici, et je me rendais bien compte qu’il se sentait comme un poisson dans l’eau, il parlait presque couramment le wolof.

« Bon allez, viens ! La journée est finie, je vais te montrer la plage. » Éric est passé devant moi en me prenant par la main. Tout mon corps s’est mis à vibrer de l’intérieur (mon bas-ventre, surtout, je dois l’avouer). C’est incroyable cet effet qu’il avait sur moi ! Une fois arrivé sur le sable, Éric s’est allongé dans un soupir de soulagement : « Ouf ! Enfin un moment de répit ! » Il a déboutonné sa chemise, exhibant son torse poilu et musclé. À cette vue, je me suis mise à mouiller presque automatiquement.

Éric a tapoté le tas de sable à côté de lui pour que je vienne le rejoindre. Je me suis allongée à ses côtés en contemplant le ciel. Mes pensées défilaient à cent à l’heure dans ma tête. Je ne tenais plus, il fallait que je le touche, il fallait que je le caresse, que je le prenne et que je l’embrasse. Je l’admirais tellement ! Son travail, sa passion, son autorité… Jamais un homme ne m’avait autant subjuguée. J’ai osé passer une main sur son torse en entortillant mes doigts dans ses poils. Il m’a prise dans ses bras et a posé ma tête sur son épaule. Je rêvais éveillée. Cela faisait seulement deux jours que j’avais rencontré Éric, et je ne savais pas grand-chose de lui. Mais dès que je l’avais vu, j’avais tout de suite eu envie d’aller plus loin.

D’une main distraite, il a caressé mes cheveux en soupirant d’aise. Tout doucement, il a soulevé mon menton, et m’a embrassée. Ses lèvres, délicieusement salées, m’ont complètement électrisée. Je restais inerte, impassible, n’osant souffler un mot pour ne pas briser la magie de l’instant.

J’ai malaxé son entrejambe. J’avais envie de le goûter, d’avoir son sexe en moi, dans ma bouche. J’ai baissé son pantalon. Il s’est laissé faire. J’ai posé mes deux lèvres sur le bout de son gland et je l’ai sucé. Lentement. Avec douceur. Il continuait toujours à me caresser les cheveux en soupirant d’aise.

Au bout de quelques minutes, nous avons entendu des voix, et Éric a vite renfilé son pantalon.

Jusqu’à la fin de mon séjour, nous n’avons jamais recommencé à nous toucher et nous n’avons jamais plus évoqué ce moment de proximité entre nous. Mais parfois, quand son cours se terminait et qu’il rangeait ses feuilles dans sa mallette, nous échangions, très rapidement, un regard complice.

(Photo à la une : Getty Images)

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