3 idées reçues sur les pathologies vulvaires
2 juin 2022Comment prendre soin de sa vulve ? Quelles pathologies vulvaires sont vraies ? On vous explique et conseille quelques pratiques !
Le site Vulvae, créé pour lutter contre le manque d’information, voire l’absence de diagnostic relatif aux maux de la vulve, fête sa première année d’existence. L’occasion de faire le point sur trois maladies typiquement féminines.
1) L’épilation intégrale
Elle augmenterait de 74% les risques de développer des douleurs (Journal of Lower Genital Tract Disease). La pratique engendrerait une dermo-abrasion responsable du développement de douleurs vulvaires. La présence de poils permet au contraire de faire barrière aux agents infectieux et préserve l’équilibre de la flore vaginale.
Pour les inconditionnelles, privilégier une épilation partielle et/ou une coupe des poils aux ciseaux : la conservation de quelques poils permet de limiter l’inflammation et protège des infections ! Choisir l’épilation plutôt que le rasoir. L’épilation est un peu plus douloureuse, mais permet d’éviter le développement de poils incarnés et de microcoupures qui pourraient s’infecter. Et toujours appliquer un hydratant et/ou une huile végétale pour calmer l’irritation.
2) Le mythe du vagin “serré”.
Non, ce n’est pas le nombre de partenaires sexuels qui impacte la tonicité vaginale. Le vagin est constitué de tissus élastiques dont la tonicité varie au cours du cycle. Lorsqu’on évoque la sensation de « vagin étroit » c’est souvent la tonicité des muscles périnéaux qui est en jeu. Attention, les exercices de Kegel, souvent prescrits pour renforcer le périnée, ne sont pas toujours recommandés en cas de douleurs vulvaires. Ils peuvent même aggraver une hypertonie périnéale et donc être à l’origine d’un vaginisme.
3) On ne se lave pas au gant.
Il faut même le bannir. Le gant de toilette est un véritable nid à microbes. Pour le lavage, 1 fois par jour maximum, mieux vaut éviter les gels douche, au profit d’un lavage à l’eau (tout simplement !) ou avec des produits adaptés à cette zone, et le plus naturels possible.
On peut hydrater sa vulve, uniquement en externe, avec des produits adaptés et des huiles végétales naturelles. En cas de sècheresse vaginale, les ovules d’huile d’onagre sont recommandés, en intra-vaginale. À proscrire également, les parfums, les déodorants, et les saunas vaginaux, qui présentent des risques de déséquilibre de la flore vaginale.
A lire aussi :
S’envoyer en l’air… ou dans l’espace pour les astronautes : un mystère plane