Une fessée avant de dormir ?

La rédaction 25 janvier 2021

La compagne de Benjamin, 37 ans, insiste pour que son mari lui mette une fessée avant de dormir sans pour autant avoir de relations sexuelles : comment l’expliquer?

Bonjour docteur. Depuis un moment ma femme insiste pour que je lui mette une bonne fessée avant d’aller se coucher. Au début nous faisions l’amour dans la foulée, mais de plus en plus elle se contente de cette fessée avant de s’endormir. Elle me dit que ça la calme et qu’elle dort mieux. Existe-t-il une explication technique ou chimique à ce qu’elle me dit ?

Non, il n’y a aucun lien direct d’ordre technique ou chimique dans le fait de mieux dormir après une fessée. Autant oublier cette explication qui ne saurait expliquer pourquoi votre épouse y trouve son bonheur.

En revanche, il est plus que probable que la cause en soit d’origine psychologique. Pour des raisons que seule la personne concernée pourrait identifier le fait de recevoir une fessée peut activer, ou désactiver, un certain nombre de circuits au niveau des aires cérébrales. Si la fessée est un fantasme érotique connu, elle reste marginale en tant que pratique sexuelle fréquente, bien qu’en 2020, 24% des femmes auraient déjà expérimenté cette pratique selon une étude réalisée par l’IFOP et Femme Actuelle.

La fessée renvoie à diverses émotions et situations : humiliation, excitation, rapport de domination, à chaleur… et fait parfois appel à la mémoire de notre enfance.  En tant que pratique érotique, l’idée de la fessée serait d’ailleurs liée à l’enfance, les fessées reçues durant cette période étaient source d’intenses sensations concentrée dans la région génitale , alors gorgée de sang. La vasodilatation ainsi provoqué par l’afflux sanguin dans cette partie du corps aurait une importante connotation sexuelle. La féssée provoquerait également une libération d’endorphines, source de détente et de bien-être.

Je ne peux en aucun cas être plus précise car tout ceci dépend de l’histoire et de la sensibilité de chacun, mais il y a de fortes chances que cela remonte à l’enfance et au vécu familial. Vous pourriez donc envisager d’en parler avec votre femme, lui dire que cela ne vous satisfait pas vraiment et lui suggérer d’aborder le sujet avec un ou une psychologue ou sexologue de son choix.

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