La forme de votre visage peut-elle prédire votre compatibilité ?

Des cinq sens, la vue est souvent considérée comme le plus important. Mais contrairement à l’idée reçue que les contraires s’attirent, les similitudes physiques seraient une caractéristique d’importance dans le choix de son partenaire. Dans son ouvrage L’amour à vue d’œil, l’auteur et photographe Suzi Malin propose une théorie inédite pour comprendre la morphologie de l’amour.

Les différentes catégories visuelles de l’amour

En se basant sur sa longue expérience de photographe, elle confirme l’importance du visuel dans le choix de son partenaire. L’auteur défini ainsi trois catégories distinctes d’attirance visuelle :

La concordance : c’est reconnaître chez l’autre des proportions similaires aux siens. Qui se ressemble s’assemble, à l’image du couple Beckam dont les proportions physiques sont similaires au point de croire qu’ils pourraient être apparentés. Les caractéristiques faciales essentielles des partenaires concordants tel que les yeux, la bouche ou le nez ont des proportions similaires sans pour autant avoir une forme semblable. Une recherche menée en 2020 par des chercheurs de l’Université Stanford a confirmé une  certaine inclination des individus à rechercher chez leur partenaire des caractéristiques physiques semblables aux leurs.

L’amour par attachement originaire : une personne est attirée par quelqu’un qui lui rappelle son premier attachement tel que sa mère, son père ou sa nounou. Les partenaires retrouvent des traits chez l’autre qui lui rappellent l’objet de son premier attachement. Il ne s’agit pas là d’une quelconque nostalgie, mais bien du regard qui s’attache à ce qu’il connait déjà. Pas de panique, cette préférence parentale n’est ni problématique, ni surprenante. Il s’agirait tout simplement d’un processus inconscient qui fait appel à nos associations naturelles avec ce qui nous semble agréable, réconfortant et attrayant. Freud s’est d’ailleurs intéressé au premier lien affectif de l’enfant et a conclu que le premier attachement conditionne toutes les relations ultérieures.

L’homéomorphisme : Ce sont des couples présentant des similitudes de physionomie et dont les traits semblent se faire écho d’un visage à l’autre. Gisele Bündchen et Tom Brady en sont le parfait exemple. En plus de proportions similaires, les couples homéomorphique ont des traits qui contribuent à leur ressemblance. Pour cette catégorie visuelle, l’auteur s’appuie sur le mythe de l’âme soeur de Platon. Dans le mythe, les dieux punirent l’insolence des hommes en les coupants en deux. Ces derniers aspirèrent alors à se réunir à leur moitié pour tomber amoureux.

Un regard influencé

On admet généralement qu’un homme tombe amoureux d’abord à partir de ce qu’il voit tandis qu’une femme peut se laisser convaincre progressivement par un homme. Pour les hommes, les stimuli visuels initialement perçus sont le tremplin à partir duquel, avec le temps, pourra se développer une relation. Dans son livre « Homme Femme, ce que nous disent les neurosciences » le professeur et docteur en médecine René Écochard nous explique, en s’appuyant sur plus de 500 références répertoriées de la biologie humaine et de la neuropsychologie, la différence entre les hommes et les femmes. Le docteur affirme que les femmes et les hommes ont une vision différente de la beauté de leur partenaire et de ses diverses composantes. Chez l’homme les régions cérébrales sont activées par le côté esthétique de la beauté physique de leur partenaire. Les femmes quant à elles, accordent plus d’attention à la beauté globale. Elles prennent plus en compte la personnalité de l’homme, sa position sociale, le potentiel futur de la relation. Les hommes sont donc plus enclin à juger en premier un livre à sa couverture pour, par la suite, s’intéresser au contenu.

De nos jours, la chirurgie esthétique est monnaie courante. L’International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS) a publié un communiqué révélant une augmentation significative des interventions de chirurgie esthétique dans le monde entier en 2022. Cette augmentation continue de la chirurgie esthétique représente une hausse de 41,3% au cours des quatre dernières années. Une utilisation excessive du bistouri peut changer le visage à un point tel qu’il ne reflète plus la personnalité d’une personne. De plus, il est rare que la modification chirurgicale d’un trait n’affecte pas en même temps les zones avoisinantes du visage. Les changements qui leur sont imposés peuvent même entrainer la suppression d’infimes particularités à valeurs pourtant très personnelles. Il peut alors en résulter, pour un partenaire potentiel ou effectif, des erreurs d’interprétation quant à la personnalité réelle de celui à qui il ou elle a affaire.

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