Le sexe sauvage (2) : Dirty Talk et Green sex

La rédaction 19 juin 2021

Le sexe, rien que pour le sexe ! Le sexe brutal, primaire, puissant, animal…  La culpabilité empêche souvent certaines de nos pulsions jugées comme transgressives ou honteuses, mais quelques sexologues ont remis au goût du jour l’amour sauvage !

Le dirty talk ou des mots pour le dire

Pour beaucoup de couples, les mots crus (pendant l’acte) permettent d’accroître l’atmosphère érotique. Des mots souvent tabous au quotidien, mais qui dans l’intimité peuvent se transformer en puissants aphrodisiaques. Dans Le dire et le jouir, publié à La Musardine, François Perea parle d’un complet lâcher prise, de la pudeur qui tombe alors que les mots jaillissent.

« Dire des mots crus permet ainsi d’oublier le côté trop romantique qui n’est jamais vraiment idéal pour générer de l’excitation, et de retrouver la dimension plus physique du sexe. C’est une façon de réveiller un peu de bestialité en soi », explique la sexologue Marie-Hélène Stauffacher :

« Le dirty talk ou les mots crus vont aider à se désinhiber… Et ce lâcher-prise va faciliter le plaisir, jusqu’à aider, dans certains cas, à atteindre l’orgasme. »

Pour Elisa, libertine, difficile d’imaginer un corps-à-corps brûlant sans parole :

« J’aime assez être qualifiée de salope. Classique !  Ou mieux, de petite putain lorsque je suis prise par mon homme ou par un partenaire de jeux. Le fait d’être ainsi qualifiée par un inconnu qui me prend et me parle crûment m’incite à donner plus de moi-même pour mériter vraiment cette appellation. Le surenchérissement progressif des mots est un atout idéal pour un orgasme assuré. Surtout si, en même temps, je suis un peu maltraitée. »

Pour Elisa, les actes et les mots sont indissociables :

« Par moment, j’ai besoin d’une relation plus instinctive, animale avec un peu de brutalité. Des mots crus, des caresses très viriles, une bonne petite fessée, une double pénétration et je suis au paradis ».

Le green sex : le retour à l’état sauvage

Déserter la sécurité de sa chambre et le confort de son lit ! Faire l’amour en pleine nature peut également contribuer à ce retour au sexe sauvage. Le sexologue Damien Mascret parle de cocktail de pulsions et d’animalité :

« Dans la notion de nature, il n’y a pas de séparation ni de cloisonnement de territoire. Cela peut être pour nous de nous montrer plus instinctif, en phase avec notre environnement. Mordiller, lécher, griffer sont autant de gestes qui peuvent précéder ou accompagner nos ébats. »

Rivière, tronc d’arbre, maison en ruine, clairière, et pourquoi pas zone boueuse… La nature offre de nombreux terrains de jeux où il sera facile de se laisser aller à une sexualité moins romantique et débarrassée de certains codes socioculturels ainsi que du regard d’autrui. Catherine Oberlé n’hésite pas à conseiller de « renouer avec le sauvage pour une sexualité épanouie. ».

Marie, 41 ans, confiait :

« Quand nous faisons l’amour dehors, je me sens plus animale. Je ne suis pas du tout la même, j’ai plus de sensations. Il y a une autre complicité avec mon copain, l’orgasme est plus rapide, plus fort ». Elle explique les montées d’adrénaline, la peur d’être surprise : « Je me sens redevenir ado, comme si je faisais une chose totalement interdite. »

A LIRE AUSSI : 

Dossier : Nudité et érotisme 

Porno Amateur : Pour l’amour du X

50 Shades of Grey : entre fantasmes et réalité 

À propos de l’auteur

La rédaction


Réagir à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

interstron.ru