Sexe anal et hémorroïdes : quels risques ?

abdoulaye 24 mai 2021

Valerie, 42 ans s’est récemment mise à la sodomie, elle a quelques blocage et pense souffrir d’hémorroïdes. Que faire ?

Je vous écris car je n’ose pas soumettre mon problème à mon médecin, et encore moins à mon gynéco. Depuis environ trois mois, je cherche à faire plaisir à mon mari et aussi à moi-même en « m’entraînant » à la sodomie avec mon gode. Je refusais cette pratique jusque-là à cause d’un viol subi il y a plusieurs années. Bien que la pénétration du gode  soit possible sans crispation, le va-et-vient en revanche est affreux.

Même si je le fais moi-même, mon anus se contracte et j’ai comme une envie de déféquer alors que je sais mon rectum vide. Est-ce un réflexe qu’il faut apprendre à maîtriser, ou une séquelle qui me pousse inconsciemment à refuser cette pratique ? Auriez-vous des conseils à me donner pour passer outre ce blocage ? Je pense également avoir des hémorroïdes depuis la naissance de ma fille. Que dois-je faire pour arranger cela ? Sexe anal et hémorroïdes sont ils compatibles ? 

On a envie de vous féliciter d’avoir fait le bon diagnostic toute seule, car vous avez effectivement des hémorroïdes depuis la naissance de votre fille. Mais on a envie également de vous gronder, car en ne vous soignant pas, vous risquez l’aggravation de ces hémorroïdes avec les pratiques répétées que vous décrivez. Non que la pénétration anale soit mauvaise en soi, mais elle doit pouvoir se faire sans souffrir, tout comme le va-et-vient.

Ce que vous ne savez pas, c’est que les hémorroïdes ne concernent pas seulement l’extérieur de l’anus, mais également l’intérieur où elles sont souvent beaucoup plus volumineuses. La sodomie, qu’elle soit pratiquée avec un godemichet ou avec le pénis de votre mari, présente un risque de rupture et d’hémorragie des hémorroïdes, qui sont des varices des veines de l’anus et du rectum.

Il n’est pas raisonnable de ne pas en parler à votre gynécologue ou à votre médecin. Les hémorroïdes que vous avez n’ont rien à voir avec l’agression sexuelle que vous avez subie – même si celle-ci reste un incident traumatisant dans votre vie – mais sont liées directement à la grossesse et à l’accouchement. En outre, elles sont très certainement à l’origine des douleurs que vous ressentez lors de vos sodomies solitaires.

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