Double pénétration : nos conseils avant de se lancer !

James-Nicolas de Sade 14 février 2020

Si elle est plébiscitée par beaucoup d’adeptes, la double pénétration peut faire peur aux non-initiés. Pour vous rassurer, voici nos conseils santé avant de vous jeter dans la gueule des loups.

Vous aviez été nombreux à réagir à la suite de notre article sur la double pénétration vue par les femmes. Mais beaucoup d’interrogations et de craintes subsistent malgré tout. interstron.ru a donc mené l’enquête afin de savoir ce que disait la médecine sur la double pénétration !

Une définition large a priori

Pour commencer, la médecine possède une définition très vaste de la double pénétration. Il s’agirait d’une « activité sexuelle dans laquelle l’amant(e) est pénétré par deux orifices naturels en même temps »

Cela signifie donc que la double pénétration ne se limite pas à un coït anal et vaginal, mais peut donc être une fellation et un coït vaginal en même temps ou encore une sodomie combinée à une fellation. Cependant, cette définition ne prend pas en compte la double pénétration simultanée des mêmes orifices (double pénétration vaginale ou anale) qui, bien que peu répandue, existe.

Anatomie du vagin humain
Ce qu’il se passe dans le corps

Qu’est-ce que l’on ressent lors de la double pénétration anale/vaginale ?

Le vagin, une fois excité, atteint en moyenne 11 à 12 centimètres de profondeur. Et naturellement, de la cyprine, un lubrifiant féminin est produit par le vagin afin de faciliter la pénétration. Néanmoins, dans le cadre d’une double pénétration, il est tout de même conseillé de rajouter du lubrifiant. Non seulement, le diamètre vaginal va se retrouver réduit pendant la double pénétration (ce qui amplifie les frottements) mais la quantité de cyprine peut varier au cours de l’acte sexuel.

En ce qui concerne le rectum, ce n’est pas tant la profondeur qui va nous intéresser (15 centimètres en moyenne) mais la largeur. Le rectum fait en effet 6 centimètres de diamètre. Pour y rentrer, il faut bien sûr lubrifier énormément car, contrairement au vagin, il n’y a pas de lubrification naturelle.

Lorsque les deux verges vont pénétrer rectum et vagin en même temps, les muqueuses anales et vaginales vont se retrouver diminuées en taille et la femme peut donc avoir la sensation que les pénis frottent l’un contre l’autre. Il est conseillé de faire attention au rythme de pénétration. Y aller violemment et en même temps sera tout simplement contre-productif et douloureux.

Les « risques »

Comme toute pratique sexuelle, la double pénétration présente des risques. Tout d’abord au niveau des parois internes. La diminution de l’écart entre les deux muqueuses risque d’entraîner des micros-lésions. Même s’il n’y a pas de saignement, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas blessure. Les fissures anales, bien que rares, sont également possibles avec ces pratiques. La muqueuse anale, bien plus fragile que la muqueuse vaginale, est plus facilement exposée à des micro-traumatismes.

Enfin, une pratique répétée favoriserait l’apparition d’hémorroïdes, l’anus étant très sollicité dans cette pratique. À noter que la position latérale couchée exerce moins de pression sur les parois de l’anus et du vagin.

Evidemment, même si vous avez confiance en vos partenaires, il préférable de porter un préservatif afin de limiter le risque d’IST. Tant au niveau de la sécurité, que du plaisir de la pratique, le port du préservatif est préférable.

Enfin, si jamais les amants venaient à changer d’orifice, il y a un risque de contamination. C’est d’ailleurs l’intérêt des préservatifs, que l’on peut changer au moment de l’inversion. Les bactéries présentes dans le rectum sont utiles pour la flore intestinale, mais dangereuses pour la flore vaginale. Attention également à l’échange de fluides entre ces deux orifices, vecteurs de nombreuses bactéries.
Le vagin reste malgré tout un organe propre et auto-nettoyant. Inutile donc (voire dangereux) d’effectuer une longue douche vaginale avec du savon après la double pénétration. En revanche, n’oubliez pas d’aller uriner, voire une petite toilette en surface avec un produit adapté (dont le PH est identique à la flore vaginale, entre 3,8 et 4,5).

Voilà ! Vous savez désormais tout ce qu’il y a à savoir sur la double pénétration, tant du point de vue physiologique que du point de vue psychique. Souvenez-vous néanmoins de ne pas être trop « vigoureux » dès le début afin de vous épanouir pleinement à trois.

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