Pourquoi les soirées privées se multiplient ?
5 novembre 2023Les soirées privées libertines
Tu ne viens plus aux soirées ?!
Si la France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de clubs libertins, depuis quelques années déjà, les soirées privées ne cessent de se multiplier. Les raisons qui poussent les couples à choisir ce moyen de rencontres sont diverses et variées : moins de business, moins cher qu’une soirée en club, clientèle réellement libertine, un esprit différent, aucun couple “parasite” poussé uniquement par la curiosité ou la seule envie de s’exhiber sur la piste de danse… Se dirige-t-on vers la mort des clubs au profit de ces soirées privées ? On en est loin, mais cette nouvelle concurrence a un avantage : pousser chacun, patrons ou organisateurs, à proposer des soirées aussi variées que surprenantes dans un esprit qui reste totalement libertin.
Les soirées privées sont apparues en France après-guerre, mais c’est dans les années 1960 qu’elles connurent leur grand essor. En 1973, le sexologue Georges Valensin publie un véritable travail d’ethnologue dans la sphère échangiste. Il témoigne, après 15 années d’études, sur les pratiques échangistes dans son livre Pratique des amours de groupe, édition de la Table Ronde. Dans cet ouvrage, l’auteur donne un réel aperçu de ces soirées privées organisées plutôt dans des milieux aisés. Il y raconte, par exemple, les manèges de voitures, chaque soir, à la porte Dauphine. Les jeux de phares qui s’allumaient et s’éteignaient fonctionnant comme des codes pour que les couples puissent entrer en contact. Et une fois l’accord établi, le cortège de voitures se rendait vers un pavillon ou une villa louée pour l’occasion…
Nicolas, ex-patron emblématique du Saint-Nicolas, à Marseille, parle d’un esprit plus partouzard. Il garde le souvenir, avec un peu de nostalgie, de soirées mémorables avec des dizaines de corps dénudés et emmêlés, tous réunis dans la même pièce : « C’était ça, le vrai échangisme. Aujourd’hui, le mot libertin est complètement dénaturé et a perdu de son sens. »
Patron de cet établissement culte durant les années 90/2000, il se souvient des contacts qui se nouaient dans les calanques de Cassis ou sur certains parkings de Marseille. Il a connu toutes les soirées privées de la région Paca avant l’ouverture des premiers établissements libertins : « Il s’agissait de soirées très chaudes, sans aucun business. Uniquement des vrais couples libertins qui venaient là pour s’éclater, prendre du plaisir, faire l’amour. On n’était pas mélangistes, échangistes, côte-à-côtistes, exhibitionnistes ou je ne sais quoi. On était libertins et anticonformistes. C’était une philosophie. On aimait le sexe en groupe et les soirées étaient organisées pour ça ! ».
La moyenne d’âge de ces premiers libertins : la quarantaine. Des médecins, des avocats, essentiellement des professions libérales avec des gros revenus. Toutes et tous venaient dans ces soirées pour participer : « Aucun droit d’entrée à payer, on apportait juste une bouteille de champagne. »
Depuis, les soirées privées se multiplient tout comme les organisateurs de ce type de rencontres. Pour certains, il s’agit tout de même d’un business déguisé derrière une certaine forme d’amateurisme. Mais pour la majorité, heureusement, c’est le souci de préserver l’esprit libertin, aussi bien festif que sexuel qui prédomine. Sans la moindre recherche d’un profit financier.
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