Ils ont essayé le naturisme, voici les avantages !

Flore Cherry 26 juin 2024

Quatre témoins parlent des avantages de passer l’été dans des camps naturistes ! Un endroit de liberté qui a changé leur vision du monde…

Le naturisme, plus qu’une simple pratique de la nudité, est un mode de vie prônant le bien-être, l’authenticité et une profonde connexion avec la nature. Entre les plages, les forêts et les randonnées nues, cette communauté fédère chaque année des millions d’adeptes en France. Pour mieux comprendre cette pratique, nous avons recueilli les témoignages de quatre naturistes convaincus : Marc, Arnaud, Sophie et Bruno. Ils partagent avec nous les multiples facettes de leur expérience, des bienfaits qu’ils en retirent aux petits désagréments qu’ils rencontrent.

Le bien-être et la liberté : les mots qui reviennent dans tous les témoignages !

Pour Marc Lemonier, auteur de Petites histoires de la nudité, le naturisme est avant tout une quête de paix intérieure et de bien-être. « Moi, je trouve que c’est l’endroit où l’on se fout la paix à soi-même« , déclare-t-il. Selon lui, le vêtement représente souvent un fardeau, un signe des pressions que l’on s’impose. « Une fille qui sort de l’eau à poil, elle ne se pose pas la question du regard qu’on porte sur elle« , explique-t-il, soulignant la libération mentale que procure la nudité et l’absence de lubricité. L’expérience naturiste permet de se détendre complètement, loin des conventions sociales.

Sophie, 34 ans, a découvert le naturisme l’année dernière. Elle a vécu sa première expérience sur l’île du Levant, où elle a trouvé un espace où elle ne se sent pas sexualisée : « Le naturisme te permet de te promener nue à la plage sans les regards lourds des mecs ou les sifflements. La nudité, c’est le truc le moins sexuel au monde. » Pour cette Parisienne, les vêtements – strings, bikinis, paréos – sont bien plus érotiques qu’un corps entièrement nu. « Ça peut paraître bizarre, mais je me sens moins érotique à poil qu’en maillot de bain ! »

Cette liberté, elle se gagne aussi en renouant avec la nature. Marc insiste également sur la dimension spirituelle du naturisme. « Se baigner nu, ça n’a rien à voir avec se baigner avec un maillot de bain« , affirme-t-il. Le contact direct avec les éléments, sans barrière, renforce le lien avec la nature. Autre point essentiel : la dimension transgénérationnelle des lieux naturistes, favorisant une perception positive du vieillissement. « Quelqu’un d’âgé qui est très à l’aise avec son corps, tu te dis que ce n’est pas si grave de vieillir« , observe-t-il.

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Pour Arnaud, même son de cloche sur la notion de liberté. La pratique de la randonnée nue, par exemple, procure une sensation de liberté unique et renforce le sentiment de connexion avec l’environnement. Arnaud valorise également les activités sportives pratiquées dans le cadre naturiste, telles que la natation et le beach-volley, qui ajoutent une dimension ludique et saine à cette philosophie de vie. « Faire du sport nu, ça t’aide à sentir ton corps puissance 3000. Ça fait un bien fou ! »

Le naturisme, vers une meilleure hygiène de vie ?

Bruno Saurez, membre de l’association naturiste phocéenne, apporte une perspective pragmatique sur les défis et les précautions liées au naturisme. En tant que « rouquin » (il se définit lui-même de la sorte), il est particulièrement vigilant quant à l’exposition au soleil. « Je fais très attention de m’exposer aux heures les plus favorables et en mettant de la crème 50« , explique-t-il. Bruno souligne l’importance de la prévention des coups de soleil et des cancers de la peau, notant que depuis qu’il est naturiste, il n’a plus souffert de coups de soleil grâce à une meilleure anticipation des périodes d’exposition. « Être naturiste, c’est aussi être connecté à la nature et à ses potentiels risques. Il y a plus d’oublis de crème solaire dans la population globale que chez les naturistes qui sont, eux, très sensibilisés. »

Bruno dissipe également certains mythes concernant l’hygiène et la santé. Contrairement aux idées reçues, cet expert affirme que la nudité n’augmente pas les risques d’infection. « Les vêtements n’empêchent pas les germes et les microbes de traverser les tissus et d’atteindre la peau« , dit-il, expliquant que les maillots de bain peuvent même favoriser la prolifération de mycoses. La pratique naturiste, en raison de l’absence de vêtements, facilite l’hygiène personnelle et la régulation thermique du corps. Au-delà même de ces avantages, le nudisme participe à mieux anticiper l’hygiène collective, comme l’utilisation systématique de paréos pour s’asseoir.

Pour Bruno, le naturisme est historiquement pionnier sur de nombreux combats favorisant des modes de vie sains, comme la lutte contre le tabac et l’alcoolisme, ainsi que l’importance de la lumière naturelle pour la santé.

Retrouver « l’esprit village » disparu des grandes villes ?

Le naturisme n’est pas seulement une affaire de nudité et de nature, mais aussi de sociabilité et de communauté. Marc Lemonier valorise la fluidité de communication entre les différentes générations : « C’est encore un des rares espaces où tous les âges se côtoient et apprennent à vivre ensemble« .

Quant à Arnaud, il est particulièrement sensible à la convivialité qui règne parmi les naturistes. « Il y a un côté entraide au sens large. Les gens communiquent beaucoup plus, on partage les infos, les coins sympas« , note-t-il. Cette interaction renforcée contraste avec les plages textiles, où chacun reste souvent dans son coin.
Cette dimension sociale est pour lui l’un des plus grands avantages du naturisme, offrant des moments d’échange et de partage uniques. Bruno Saurez ajoute que ces espaces chaleureux ne sont possibles que parce qu’ils sont accompagnés d’un profond respect des autres et de leur intimité, ce qui crée un climat de confiance et de sérénité propice au bien-être collectif. « On se sent plus à même de se confier avec authenticité lorsque l’on est nu que lorsque l’on est habillé« .


Sophie, elle, s’est rapidement fait une bande d’amis : « On se donnait rendez-vous à la plage et on partageait des verres ensemble. Je me suis tout de suite sentie très proche d’inconnus, alors que dans la vie, je mets beaucoup de barrières« . Cette entente s’est tellement bien passée qu’elle a donné rendez-vous à ses amis l’année suivante. « On s’écrit régulièrement et on accorde nos agendas pour se retrouver. Là-bas, j’ai vu des gens qui étaient amis depuis 15 ou 20 ans. Ce sont de très belles amitiés ».
Bruno rappelle que si le naturisme fédère les différentes personnes avec autant d’harmonie, c’est que la sexualité en est exemptée : « Être en groupe naturiste, ce n’est pas du tout sexuel ou sensuel. Et ça évite les interactions où il y a de l’ambiguïté ou une drague lourde« , insiste-t-il. Selon lui, la nudité collective élimine les connotations érotiques et permet une appréciation plus authentique et respectueuse des corps. Cela contribue à un environnement où la nudité est normalisée et désexualisée, réduisant ainsi les tensions liées à l’apparence physique.

Article à retrouver dans le magazine !

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À propos de l’auteur
Flore Cherry

Flore Cherry

Journaliste, blogueuse et organisatrice d'événements dans le milieu de l'érotisme, je suis une jeune fille cul-rieuse qui parle de sexe sans complexe (et avec une pincée d'humour, pour que ça glisse mieux !)

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