Bientôt un vaccin contre la gonorrhée ?

Fernand Satan 13 juillet 2017

Alors que l’Organisation mondiale de la santé s’inquiétait il y a quelques jours de la forte augmentation des cas de gonorrhée résistantes aux antibiotiques, un nouveau vaccin contre la « chaude pisse » pourrait voir le jour.

Résultats encourageants dans la recherche d’un vaccin contre la gonorrhée

Nouvel espoir. Des chercheurs néo-zélandais annoncent avoir identifié un vaccin qui pourrait réduire le risque de contracter la gonorrhée, infection sexuellement transmissible, plus généralement connu sous le nom de « chaude pisse ».

«C’est la première fois qu’un vaccin montre une certaine protection contre le gonocoque», s’enthousiasme le docteur Helen Petousis-Harris de l’Université de Auckland. Selon cette étude, les individus vaccinés contre le méningocoque B, bactérie responsable de méningites, sont moins susceptibles que les autres d’être touchés par la gonorrhée, une infection sexuellement transmissible (IST/MST).

Cette étude tire ses conclusions d’une vaste épidémie de méningite B, survenue en Nouvelle-Zélande dans les années 2000. Face au nombre croissant de cas, les autorités ont lancé une campagne de vaccination. 81 % des jeunes gens du pays se sont ainsi vus vaccinés contre la bactérie Neisseria meningitidis. Dans le même temps, les chercheurs ont constaté une chute des cas de gonorrhée. En analysant les données de 14 000 personnes, les chercheurs de l’université d’Auckland ont découvert que le fait d’avoir été vacciné contre le méningocoque B réduisait de 31% le nombre de cas de gonorrhée.

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Une maladie résistante aux antibiotiques

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement efficace contre cette infection qui peut toucher les organes génitaux, le rectum ou la gorge. La gonorrhée est devenue plus difficile, voire parfois impossible, à traiter en raison de sa résistance aux antibiotiques, a alerté le vendredi 7 juillet l’ (OMS)

Les femmes qui sont touchées souffrent de douleurs pelviennes et de picotements urinaires. Mais elles encourent également « un risque de maladie inflammatoire pelvienne, de grossesse extra-utérine et de stérilité, ainsi qu’un risque accru d’infection par le virus du sida » souligne l’OMS. Chez l’homme, les signes de gonorrhée se manifestent 2 à 5 jours après le rapport sexuel contaminant par un écoulement de pus au niveau de l’urètre ou par des douleurs testiculaires.

Elle se transmet lors de rapports non protégés par voie orale, anale ou vaginale. Pour l’éviter, le préservatif reste donc le moyen le plus sûr.


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