Découverte des soirées sexpo

La rédaction 18 janvier 2025

Athénaïs D’Akasha sociéty nous dévoile les coulisses de la création de ses soirées « sexpo » !

Athénaïs est une trentenaire qui est aujourd’hui à la tête d’Akasha Society, une des plus grosses communautés sexpositives françaises. Pour interstron.ru, elle dévoile sur quels socles reposent ses différents événements qui fédèrent plusieurs centaines d’adeptes.

« En tant que fondatrice d’Akasha, je me suis engagée à créer un espace sexpositif où chacun peut explorer sa sexualité en toute sécurité et sans jugement. Mon parcours a débuté après une relation de près de dix ans, durant laquelle j’étais curieuse de sexualité, mais j’ai souvent subi du slut-shaming, même en restant dans une sexualité assez conventionnelle. Après ma séparation, j’ai commencé une nouvelle exploration de moi-même, allant à des soirées libertines, mais j’ai rapidement ressenti un manque de liberté. Les clubs libertins avaient une culture de la performance, parfois de la consommation, où les codes étaient implicites et peu alignés avec mes valeurs. Je voulais quelque chose de plus inclusif, de respectueux, qui s’adapte vraiment à l’individualité de chacun.

C’est dans ce contexte que sont nées les soirées Akasha, inspirées par le mouvement sexpo. Pour vous faire l’historique : à la fin des années 70-80, les « sex wars » ont opposé des courants abolitionnistes anti-pornographie aux partisans du pro-sexe, affirmant que les femmes pouvaient se réapproprier leur corps tant qu’elles le faisaient dans des conditions de respect et d’égalité. C’est dans cet esprit que j’ai voulu fonder Akasha, pour offrir un espace de réappropriation où le consentement est fondamental, en amont de chaque interaction. Chez nous, le consentement est libre et révocable à tout moment, contrairement à certains milieux libertins où il est souvent tacite et lié à des codes implicites.

Nos événements sont variés et la sexualité n’y est jamais une obligation. Nous proposons des « play party » où chacun peut explorer librement, mais nous avons aussi des soirées sans sexualité, comme les « liquid love », où les participants se rencontrent, couverts d’huile, sans aucune pression sexuelle. Nos ateliers sont centrés sur la connexion authentique, inspirée du tantra, et encouragent les participants à explorer leur désir, souvent à travers des exercices comme le « kinky twister » (un twister sensuel) ou des rituels d’adoration. Nous tenons aussi des cercles de parole, notamment les « poly connect », pour ceux qui pratiquent des relations ouvertes et souhaitent échanger dans un cadre bienveillant.

Pour moi, il est essentiel que chacun se sente libre et écouté. C’est pourquoi nous avons des « Angels » dans nos soirées, qui servent de support émotionnel et veillent au respect de tous. Nous avons mis en place des règles écrites pour assurer que chacun ait les mêmes informations et pour éviter tout jugement. À Akasha, la différence de genre ne se reflète ni dans le dress-code, ni dans les tarifs : tout le monde est égal et chacun peut venir en jean, en baskets, sans devoir se conformer à une image de performance ou de « sexe-consommation ».

Plongée dans une soirée « Radical Love » par Simon, 37 ans, parisien.

Récemment, j’ai participé à une soirée « Radical Love », un événement unique organisé par l’association parisienne Love Expérience. Le concept est original et intriguant ! Deux groupes de participants, sans se voir, sont dirigés chacun vers un croisement de rue différent. Ensuite, à tour de rôle, les yeux bandés, chacun entre dans le lieu sans savoir qui est présent. L’idée est de vivre une expérience sensorielle totalement déconnectée de l’apparence.

Une fois dans la salle, toujours privé de la vue, un « Angel » — un des organisateurs — guide chaque participant vers un tapis. À un moment, quelqu’un est placé en face de toi, également les yeux bandés. Le silence est absolu ; la seule interaction autorisée est le contact physique. Le consentement est au cœur de cette expérience, avec des codes clairs : pour exprimer un « non », on utilise un double tapotement ; des gestes non verbaux spécifiques indiquent aussi comment retirer un vêtement, toujours dans le respect de l’autre.

À partir de là, tout est permis, y compris faire l’amour, mais toujours sous conditions précises. Si l’un des participants souhaite aller plus loin, il lève la main. Un « Angel » fournit alors un préservatif au partenaire, signifiant ainsi que l’initiative vient de celui qui accepte. C’est une façon explicite et respectueuse de montrer qu’on est d’accord pour un acte pénétratif.

A lire aussi :

Le mariage lavande, le mariage arrangé version LGBT ? 

Lily Phillips en quête d’un record extrême

Annie Knight, la femme la plus libertine d’Australie

À propos de l’auteur

La rédaction


Réagir à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

interstron.ru