«Mise en pièces » le roman érotique de Nina Leger récompensé

Passion et obsession

Dans le second roman de Nina Leger Mise en pièces, collection «Blanche» de Gallimard, de Jeanne, une narratrice anonyme et follement amoureuse… des pénis.

« Qu’importent le visage, la taille, la carrure ou le ventre, elle ne leur accorde pas le moindre regard, car rien, dans la physionomie d’un homme, n’annonce jamais son sexe », écrit Nina Leger.

Elle multiplie les amants afin de se constituer « un palais de mémoire qui, à mesure qu’il se peuple de sexes nouveaux, se complique de couloirs, d’annexes et de dépendances« .

Rien d’autre qu’un « sexe dur » ne l’attire chez ses partenaires qu’elle oublie aussi vite qu’elle les a rencontrés.

Normalienne, professeur d’esthétique à l’université de Vincennes, la jeune auteure décrit d’une manière crue, neutre et volontairement distante cette quête obsessionnelle troublante, assez inhabituelle .

Le lecteur ne saura rien de ce qui pousse Jeanne à se comporter ainsi.

Ouverture des frontières

Du nom de l’écrivaine Anaïs Nin rendue célèbre grâce à ses romans érotiques comme Les Petits Oiseaux ou Venus Erotica, ce prix a été crée en 2015 par Nelly Alard et Capucine Motte.

Il récompense «une voix et une sensibilité singulières, l’originalité de l’imaginaire et une audace face à l’ordre moral.», selon ses organisateurs.

Le précieux sésame de l’œuvre et assure une promotion face aux éditeurs étrangers. Une bonne façon d’ouvrir les portes de l’international aux jeunes auteurs érotiques français !

L’année passée c’est Emmanuelle Richard qui avait emporté le Prix avec Pour la peau (L’Olivier).

(Photo à la une : Nina Leger – FRANCESCA MANTOVANI GALLIMARD)

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